COMME LES AUTRES...
Publié le 2 Mars 2011
Un enfant comme’ les autres…
A Françoise Dolto…
Tu n’es pas tout à fait un enfant comme’ les autres
Mais tu as le cœur grand et puis… tu es le nôtre !
Il n’est pas loin le temps, ni passé ni perdu,
Où naissaient des questions dans tes yeux ingénus…
Tu grandis ! Ta croissance est un passage à suivre
Et depuis ta naissance un souffle te fait vivre !
Il traverse nos vies et remplit la maison ;
Il t’ouvre l’horizon avec obstination !
Nous en sommes’ les témoins, nous vivons la promesse
A jamais de guérir tes peurs et tes faiblesses
Et par notre présence aux devants de tes pas
De permettre un chemin que toi, tu n’ose’rais pas !
Notre joie pour toujours ! O ange’ parmi les anges !
Nous savons qu’il est lourd ce poids qui te dérange !
Et s’il te noue sur terre avec sa pesanteur,
En pesant sur ton sort, il en sort le meilleur !
Tu n’es pas tout à fait un enfant ordinaire…
Le docteur nous l’a dit un jour à sa manière…
On t’a ouvert les bras et rien ne changera !
Tant que nous serons là, nous le serons pour toi !
Au milieu des objets qui ont rempli ta chambre,
Tes livres’ et tes jouets, avec nous tu es membre
Et de la même’ famille et de ses mêmes’ projets ;
D’un trajet qui vacille entre espoirs et regrets…
Tu t’es juste blotti dans un silence intense
Et l’absence où tu vis échappe à nos consciences
Un peu comme une étoile où tu files’ et tu fuis
Le quotidien banal qui n’te sert pas d’appui !
Es-tu juste plus loin, dans ta bulle, en confiance…
En prise à tes besoins et comme en connivence
Avec un univers que nous n’soupçonnons pas
Et que tu persévères’ à réserver pour toi ?
Tes cahiers d’écolier garderont le mystère
De graffitis secrets et d’empreintes’ solitaires ;
A travers tes schémas tu auras exprimé
L’émotion que ta voix n’aura pas su livrer !
C’est ça que tu traduis par tes gestes bizarres :
Ces soupirs, ces non-dits que tes yeux nous déclarent
Ou bien ne déclarent’ pas quand ils ne semblent plus
Prononcer rien de toi qui nous soit parvenu !
Ton histoire est autant mélangée à la nôtre
Qu’à l’espace obsédant qui te tient loin des autres
Et pourtant malgré tout tu t’accroches’ au velours
De ton doudou tout doux qui te porte secours…
Il y’a tant de lumière et de vie à défendre
A travers tant d’amour qui t’aide à les surprendre
Et tes chagrins d’enfant ne sont déjà plus rien
Que ruisseaux pour mouiller les fleurs de ton jardin !
Je te vois qui posais tes petits pieds fragiles
A l’orée de ce monde où le mal est agile :
Un pas jusqu’à la crèche et c’est l’école enfin…
De collège en lycée, « Tu te maries demain » !
Tout redevient normal à la moindre espérance !
Il suffit de vouloir avoir assez de chance !
Et nous voulons pour toi et nous croyons aussi
Pouvoir encore y croire et que tu resplendis !
Le docteur a refait le point l’autre semaine ;
Je te prends sur mon cœur et je comprends ta peine !
Mais respire avec nous en silence ou en mots !
Ce partage avec toi qu’on reçoit, c’est cadeau !
Je relis sans pudeur les lignes de ta vie
Et je meurs de tes morts et je vis tes envies !
Tu contiens des trésors qui n’existent que là !
Si je n’y croyais pas, je le tairais pour toi !
Oh ! mais quel isole’ment, quel mutisme insatiable
Aurait pu triompher d’un autisme implacable ?
Il faut lancer des cris très très haut vers le ciel
Pour crever ses plafonds qui masquent le soleil
Et puis se faire entendre au plus profond de l’âme
Où murmure’ comme une’ source, où s’apaisent’ tous les drames…
A l’unisson des âges’, au diapason des jours,
Accueillir un sanglot comme un torrent d’amour !
Tu ne deviendras pas un enfant sans histoire
Et tes moindres progrès caresse’ront nos mémoires !
Encore un pas ! un souffle ! encore… un peu de temps !
Faut-il tant que l’on souffre… avant que d’être grand ?
Par un matin livide ou par un soir maussade,
Une’ journée qui pleuvait sa tristesse en cascade,
On a repris ton âme à son carcan de plomb
Et refermé l’abîme où le mal est profond…
L’enfance a libéré ses bouquets de lumière !
On les sent quand tu dors, par-dessous tes paupières…
Et que soit ma prière où le chagrin s’enfuit !
Que soit le jour enfin au bout des si longues’ nuits !
Viennent des champs d’azur au-delà du silence !
Et que soit la joie pure au terme des souffrances !
Elle est finie l’angoisse, elle est vaincue ta peur
Qui te condamne au monde avec sa pesanteur !
Mais arrive’ra demain où tu pourrais nous suivre…
Nous, nous lâche’rons ta main et toi, tu devras vivre !
A travers notre amour, sans discours, tu sauras
Que nous serons toujours aussi fort près de toi !
Et je prie que le Ciel accompagne ta route !
Que des bras fraternels alors calment tes doutes
Après tes cent-mille’ pas près du sein maternel
Qui ne te disait pas qu’on n’est pas éternel !
Tu n’es pas tout à fait un enfant comme’ les autres
Puisque tu es toi-même et puis, tu es le nôtre !
Il n’est pas loin le temps, ni passé ni perdu !
Que soit le jour enfin dans tes yeux ingénus !
Tu n’es pas tout à fait un enfant sans problème…
Je te prends sur mon cœur et je sais que je t’aime !
Il pourra bien pleuvoir des larmes sur tes joues,
Tu verras qu’« on est là », rien qu’en pensant à nous !
Il peut tout arriver ! C’est du pareil au même !
Et sur nos cœurs pressés, tu sens bien comme on t’aime !
Il peut tout arriver ! C’est du pareil au même !
Et sur mon cœur… serré… tu le sais… que je t’aime !
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