Publié le 11 Décembre 2013

ON LUI A CONSEILLÉ...

On lui a conseillé…

 

On lui a conseillé de ne pas le garder

Sans mari, sans abri et dans sa pauvreté…

Son projet de berceau, on l’a traîné par terre…

On aime’rait l’enterrer, là, dans un grand cime’tière…

 

Par amour, elle est prête : elle’ veut prêter son corps,

Tout comme une île offerte, à son trésor qui dort…

Au fond d’un grand mystère, aux sources maternelles,

Un bonheur prend racine et va grandir en elle.

 

Mais son cœur de maman ne peut pas l’ignorer :

« Destiner à mourir ceux qui n’seraient pas nés »,

C’est priver de lumière et priver de batte’ments

D’autres cœurs prometteurs jusqu’à la fin des temps !

 

Cet enfant lui est cher, abrité dans sa chair

Comme « un appel au s’cours » naufragé dans sa mer…

C’est un monde à venir, un chemin de croissance

Et pour le parcourir, elle est forte en silence…

 

Et c’est bien plus que ça !

C’est beaucoup plus pour elle !

Elle y pense’ quelquefois…

Elle en rêve, en tout cas :

Que la vie est nouvelle !

Que la vie est… nouvelle !

 

On lui a conseillé de ne plus y songer

Mais son cœur de maman n’y a pas renoncé !

On lui dit que ce n’est… rien qu’une épreuve’ banale,

Un choix bien réfléchi, une étape’ très normale

 

Puisque l’« autre moitié » ne veut pas l’adopter,

Pour le prix que ça coûte, elle est seule à payer :

Son cri pour « du travail », ses  forces qu’elle entaille,

C’est pour prêter refuge au fruit de ses entrailles !

 

On lui a conseillé de ne pas le garder

Mais son cœur de maman ne peut le condamner !

On lui parle de mort, on oublie son envie :

Contre son mauvais sort, elle a choisi… la vie !

 

Et ne pas l’arrêter ! pour pouvoir la donner!

Et ne pas l’offenser ! pour ne pas la briser !

Alors, tout simplement, pour l’enfant qui va naître,

Être juste « maman » et demain le connaître !

 

Mais c’est plus que tout ça…

C’est bien plus que pour elle…

Elle y pense’ trop déjà…

Elle en rêve, en tout cas !

L’occasion est nouvelle

Et sa vie est plus belle !

 

En décidant sans elle, on n’décide’rait de rien

Qui ne ferait jamais qu’agrandir son chagrin !

Entre vouloir parler ou bien devoir se taire,

Entre amère ou bien mère, elle apprend les frontières !

 

Ce bourgeon dans son corps, il est là, bien réel !

C’est un bel héritage et comme un don du ciel !

Un présent du passé qui porte ses promesses

D’avenir et d’espoirs, d’amour et de tendresses…

 

Qui jamais lui dira ce que sera demain ?

Que pour saisir sa chance, il faut ouvrir la main !

Se réveiller d’hier pour qu’aujourd’hui commence !

Accueillir un bonheur bien avant sa naissance !

 

Assurer sa venue et se livrer pour lui

A son être, à sa faim… à ses besoins aussi !

Et puis poser son âme où la sienne’ se repose,

Par-dessus son sommeil ou sur un lit de roses…

 

C’est bien plus que pour elle !

C’est bien plus que tout ça!

Elle en rêve’ tant, déjà…

Elle y pense’ trop, parfois !

Car sa vie est près d’elle !

Car sa vie… est près d’elle !

 

Elle’ n’a rien demandé… rien pour elle, en tout cas…

C’est bien plus que pour elle’, ce qu’elle espère’ tout bas

Et qu’elle espère’ toujours… et qu’elle y croit quand même,

Oui ! mais pas comme avant, comme avec ses problèmes…

 

Il est fini le temps qui la faisait mourir !

A présent, elle’ veut vivre ! Elle’ pourra même souffrir

Puisque dorénavant, c’est plus fort que pour elle !

C’est bien plus que tout ça et sa vie est plurielle !

 

Par amour, elle est prête et elle’ prête’ra son corps

Tout comme une île offerte à du bonheur qui dort !

Au fond d’un grand mystère, aux sources maternelles,

Un trésor va grandir et prendre chair en elle.

 

On lui a conseillé de ne plus y penser…

Mais son cœur de maman ne s’est pas résigné !

Et ce n’sera jamais comme une’ chance’ trop banale,

Un choix bien réfléchi, une étape’ très normale…

 

C’est bien plus que tout ça !

C’est bien plus que pour elle !

Elle y pense’ là, tout bas…

Elle en rêve, en tout cas :

Que sa vie soit plus belle

Pour une’ saison nouvelle !

Que la vie soit nouvelle…

 

Pour une’ raison si belle !

 

 

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Publié le 11 Décembre 2013

A MON PÈRE...

Lettre à mon Père…

 

Il fallait qu’un jour tes mots nous reviennent,

Ceux qui n’avaient pas le son de ta voix…

C’est comme un cadeau pour qu’on se comprenne, 

Même’ si ton amour nous l’offrait déjà.

 

Il y’a des secrets qu’on garde en mémoire

Et quelques regrets qui vont s’effacer !

Pour quelques retours, combien de départs ?

Il y’a des distances’ qu’on voudrait combler !

 

Nos destins s’approchent’ si souvent du tien,

Toi qui savais bien ce que vivre coûte

Et je me surprends à chercher ta main

Quand un mal nous blesse ou qu’il nous déroute !

 

On ressent parfois ton regard si clair

Par-dessus nos rêves’, comme au bout d’un monde

Qui peut nous toucher jusque dans nos chairs

Et nous envahir d’une’ douceur profonde !

 

Tu nous parles’ encore’ du fond du passé

Mais c’est l’avenir qui dit ta présence

Quand ton souvenir nous fait y penser.

On voudrait avoir cet espoir immense :

 

On voudrait savoir que tu nous souris !

Et que ton chemin préparait le nôtre !

Tu vivais tes jours Ici, nous on vit

Avec ton image, au milieu des autres

 

On ne perdra pas ton parcours, tu vois !

C’est ta signature et notre héritage !

Et c’est toujours là, tell’ment près de toi,

C’est dans ta pudeur qu’on « lit » ton visage !

 

Tu étais un homme’ responsable et mûr

Mais tu étais tendre et tu étais prude !

Ta voix de stentor, derrière’ ton armure’,

Cherchait à couvrir tes années trop rudes

 

Tu forçais ton corps, oooh ! comme un forçat !

Pour que ta famille ait la vie plus douce ;

Tu livrais pour nous les plus grands combats !

Au pied d’un volcan, tu cachais ta source !

 

Tu fus ce « géant » qu’on a fait de toi,

Fort d’un cœur immense’ mais privé d’enfance,

Qui battait trop fort mais battait pour ça :

Que notre confort soit… ta « seconde’ chance » !

 

Tu portais ce poids tell’ment lourd pour toi,

De ces fonds de mines’  au charbon si sombre !

Les bonheurs auxquels tu n’as pas eu droit

Et que tu voulais nous léguer sans nombre !

 

Entre les pavés et les miradors

Que tes yeux d’alors avaient dû apprendre ;

Entre ces corons qui furent’ ton décor,

Le vent de ton Nord souffle sur tes cendres !

 

Le cœur de ta terre a creusé ton ciel !

Comme une auréole’ pour tout ce courage

Que tu as vécu longtemps sous tutelle

Mais dont tu étais l’auteuret l’otage !

 

J’ai reçu de toi tout un savoir-faire :

Le prix des efforts ou des sacrifices

Et ça nous relie’ sans fin ni frontière ;

J’ai reçu « le père’ quand j’étais le fils… » !

 

Tu es ce soutien que je n’oublie pas !

Je m’adresse à toi quand la vie me pèse !

Il me semble alors que, pas loin de moi,

Un rempart très sûr m’entoure et m’apaise !

 

Tu étais la route, on fera les pas…

Ces pas qu’on répète avant qu’on s’élance

Hors de son foyer et droit devant soi,

En passant le seuil de l’adolescence.

 

Tu seras toujours le mur ou l’abri

D’où on prend un jour son élan pour vivre

Et le risque aussi dont on sait le prix,

Pour vivre sa vie et pour vivre libre !

 

Dans les beaux jardins que tu cultivais,

C’est vrai ! nos humeurs étaient plus sereines !

Mais si quelquefois j’ai peur où je vais,

J’emporte avec moi ma part du domaine

 

On n’oublie jamais ses premières’ saisons !

On y revient même’ pour s’y reconnaître

Lorsque d’une’ racine on fait un « bâton »

Qui nous sert d’appui, en passant, peut-être…

 

C’est bien ça déjà qu’on aura compris,

Même à demi-mot, même entre les lignes !

Il m’aura fallu que tu sois parti

Pour savoir ainsi ce qu’un cœur devine !

 

Il m’aura fallu… la paternité !

Et connaître aussi « un fruit que j’adore »,

Pour trouver le fond de cette’ vérité :

« Accueillir la Vie, c’est renaître encore ! »,

 

C’est s’ouvrir aux cris d’un p’tit qui vous prend

Vos forces’ et, aussi, supporter ses peines ;

C’est conduire un être à devenir grand !

C’est offrir son sang pour nourrir ses veines !

 

On quitte’ son enfance’ pour être plus près,

Passé l’âge adulte’, de l’âme’ de sa mère

Qu’un bambin ne l’est, juste à ses côtés !

C’est c’qu’on fait souvent, partout sur la terre !

 

On n’voit plus son père’ comme on voit un roi

Ni comme un modèle auquel on ressemble !

On recherche ailleurs les joies d’un papa

Et les meilleures’ heures’ à connaître ensemble !

 

Notre communion, dans ce cœur à cœur,

Pourrait se poursuivre au-delà des tombes…

Puisque rien ne meurt de ce qui demeure

Et ne s’éteint pas, pas même une’ seconde :

 

On demeure’ toujours vivant quelque part !

Ta vie ne sera jamais lettre morte !

Elle est un espoir autant qu’une histoire,

Un repère ! une’ terre’ qui nous fait escorte !

 

Nos destins se suivent’ en partant du tien,

Lui qui nous montrait ce que vivre coûte !

Et on s’y surprend à chercher ta main…

Lorsqu’un mal nous guette ou qu’on le redoute !

 

On voit au travers de tes beaux yeux verts,

Au fond de nos cœurs, dans la nuit profonde,

Ton  regard de père’, plein de ta lumière

Et qui nous rassure’, partout dans le monde !

 

Malgré ton absence… et le temps si lourd,

Parmi nos paroles’… on entend les tiennes !

Car… oui ! ton silence’ les ramène au jour,

Ces mots qu’on apprend, avant qu’on comprenne

 

Qu’ils se trouvaient là, cachés dans tes gestes ;

Dans tous les non-dits qu’on n’a pas saisis

Et dans tes sourires’ et dans tout le reste

Qui criait pourtant c’que tu n’as pas dit :

 

Ton amour, dans nos peines !

Ton amour, dans nos veines !

Tel qu’on l’a reçu à jamais de toi

Qui nous porte là

Et n’en finit pas :

 

Ton amour de Papa !

 

 

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Publié le 11 Décembre 2013

POUR L'AVENIR...

Pour l’Avenir de notre Terre

 

La guerre est une offense…

Une offense à la Paix ;

Une offense à l’Amour… et à la Vie !

 

"J’ai vu des serviteurs sur des chevaux, et des princes

Marchant sur la terre comme des serviteurs."

 

L’ECCLÉSIASTE

 

 

Pour l’avenir de notre Terre,

Loin des guerres’ et loin des misères,

Chercher l’amour et la lumière

Jusqu’au bout de cet univers !

Vivre aujourd’hui, le cœur ouvert,

Pour les enfants qui vont grandir…

Les mains tendues vers un calvaire

Pour tous ceux que l’on fait souffrir !

Garder jusqu’à la fin des rêves

Un peu d’ivresse ou de ferveur

Mais prier pour qu’un jour se lève

Au-dessus d’un monde meilleur !

Je voudrais du fond de mon âme

Verser des mots pleins d’harmonie

Pour moins de tristesse ou de larmes…

Un peu plus de joie dans nos vies !

              

A tous les princes’ ou les tyrans

Dont le règne est couvert de sang,

Je veux crier du fond du cœur

Un plaidoyer pour le bonheur !

 

Comment peut-on nourrir de haine

Autant de blessures’ ou de peines ?

Sait-on parfois quand on est roi

Ouvrir son âme à tous les droits ?

 

Dans les dédales du silence

J’ai vu des siècles de souffrance

Où s’effondraient dans des ravins

Des corps qui se tenaient la main…

 

J’ai vu pleurer de pauvres gens

Qui n’avaient plus que leur tourment

Et le souvenir d’un passé

Où leurs espoirs étaient restés !

 

Sous le feu de canons qui tonnent,

Des rescapés que rien n’étonne

Ont les joues blêmes’ et le cœur lourd

En regardant trembler les jours…

 

Et dans des camps, des terrains vagues,

Enfermés dans leurs pensées vagues,

S’ils nous appellent’ à leur secours

Combien réclament’… un peu d’amour ?

 

Combien de balles’, combien de mines

Feront encore’ trop de victimes

Avant qu’on puisse imaginer

Que le désastre est terminé ?

 

Pour un innocent que l’on tue,

Combien de lèvres se sont tues ?

Combien d’hiver pour oublier

Un printemps qu’on a fusillé !

 

Tant de larmes’ ont été clouées

Et tant de bouches’ furent’ bâillonnées

Contre des murs d’indifférence,

Sous couvert de pure insouciance !

 

En voulant passer les frontières,

Que sont devenus sous la guerre

Les êtres qu’elle a séparés

Dans les flammes’ ou les barbelés ?

 

Mais ceux qui préféraient la mort

Plutôt que de souffrir encore

Ont-ils cru qu’ils avaient trouvé

Le tremplin de la Liberté ?

 

Ceux qui n’ont plus la résistance

De continuer l’existence

Ont les mains froides’ et l’âme à nu

Quand ils s’en vont vers l’inconnu !

 

Vous les bourreaux de notre terre,

Auriez-vous donc un cœur de pierre ?

Lorsque vos bras sont criminels,

C’est vos pensées qui sont cruelles !

 

Quel assassin, quel tortionnaire

Peut condamner jusqu’à son frère ?

Un dictateur veut-il aussi

Changer le monde autour de lui ?

 

Vous avez bâti des empires

Sur le néant de vos délires

Et vous maquillez de terreur

L’hydre obsédant de vos erreurs !

 

Pour quel butin ou quelle’ rançon,

Au nom de combien d’illusions,

Vos règnes’ aveugles’ ou sanguinaires

Ont engendré tant de misère ?

 

Quel est le dieu de vos prières,

S’il est le maître d’un désert

Auquel vous avez sacrifié

Tant de vies, sans avoir pitié ?

 

Car dans le monde’, toutes’ les secondes,

Un enfant meurt, un enfant tombe ;

Un enfant tout seul dans le noir

Est prisonnier de son histoire !

 

Dans les foyers de la violence

On a torturé l’innocence !

Pour chacun d’eux persécuté,

C’est l’amour qu’on a crucifié !

 

C’est notre univers qu’on avorte

De ces destins que l’ombre emporte,

A chaque’ fois que l’on a détruit

Un arbre qui portait ses fruits…

 

Dans vos appels à la vengeance,

Il n’y’a pas d’place’ pour l’indulgence !

Qu’est-il passé dans vos cerveaux

Pour que vous brûliez des berceaux ?

 

Les enfants, eux, ne comprennent’ pas,

Pris au piège’ de tous vos combats !

Ils apprennent’ à vous dire’ : « pourquoi ? »

Puis les sanglots couvrent leur voix !

 

Si la colère est assez folle

Pour s’abattre sur des écoles,

Cet éclair qui peut les tuer

C’est dans vos regards qu’il est né !

 

Et si leurs chairs se sont blessées

En traversant leurs destinées,

Dans leur sillage, après leur mort,

Le cœur des mamans saigne encore !

 

Mais quand on a pris leurs parents

Que deviennent’ tous ces innocents

Qui sont venus se réfugier

Dans leurs bras pour se protéger ?

 

Que reste-t-il aux orphelins

Dans la douleur ou le chagrin

Quand leur famille est éclatée

Avant d’avoir su résister ?

 

POUR L'AVENIR...

Par vos horreurs et l’artifice

Vous entraînez au sacrifice

Tant d’hommes’ égarés dans leur foi

Pour tant de fureur aux combats !

 

Pour tant de passions déployées,

C’est une ambition dévoyée

Sur laquelle’ vous prêtez serment

En promettant le firmament !

 

Et le théâtre de vos ruines

Où des soldats tombent’ en victimes

Est un mouroir pour les martyrs

Qui vouent leur âme à vous servir !

 

Mais à chaque’ fois qu’on les exhume

Dans votre charité posthume,

C’est leur sang qui depuis la terre

Crie vers nous dans tous les cime’tières !

 

Pendant qu’on fait sauter des bombes,

Des noms s’alignent sur des tombes !

Ils ont la couleur des regrets

Et des mots qu’on n’oublie jamais !

 

Sur les écrans de la nuit noire,

Où se consument’ toutes’ les mémoires,

Tous ces mots-là restent gravés

Pour le jour qui va se lever !

 

Et sur nos rêves’ que rien n’achève

Il y a des croix qui se relèvent !

Pour des amis que l’on enterre

Il se répand cent-mille’ prières…

 

J’ai vu des paroles’ arrachées

A des visages’ décomposés ;

La vérité rouée de coups

Mise à l’écart sous les verrous !

 

Comment peut-on nourrir de haine

Autant de malheur et de peine ?

Sait-on pourtant quand on est roi

Verser des larmes’ pour plus que soi ?

 

Oooh ! derrière’ vos rideaux de fer,

Vos cachots ne sont pas l’enfer !

Puisque des hommes’ y sont restés

Qui n’ont pas fini d’espérer !

 

Pensait-on briser leur conscience

Entre les pierres’ et le silence ?

Entre les mains de leurs geôliers,

Sans raison, pour les humilier ?

 

Dans les ghettos de Varsovie,

Ceux qui devaient perdre leur vie

Sous les ténèbres de vos lois

Sans doute avaient-ils peur ou froid ?!!!

 

Mais au fond des couloirs obscurs,

Entre les haines’… entre les murs,

Le soleil était dans leur cœur,

Qu’on n’éteint pas de l’extérieur !

 

C’est pour essayer de survivre,

S’ils n’avaient pas assez de vivres,

Qu’ils avaient des jardins de fleurs

Dans des oasis de bonheur !

 

Qui donc alors était si fier

De les avoir fait mettre en terre ?

Ils étaient plus grands dans cette’ boue

Que s’ils tenaient toujours debout !

 

Et s’ils dorment dans nos mémoires,

Je sais la fin de leur histoire,

Eux qui ont cru avec le soir

Fermer les yeux sur tant d’espoirs !

 

Vous pouvez clamer leur exil

En faisant parler vos fusils !

Leur voyage au bout de la nuit

Ne s’arrête’ra pas aujourd’hui !

 

Au bout des cruautés sans nombre,

Vous ne gouvernez que des ombres !

Mais leur souvenir qu’on abat

Résonne à jamais de leur voix !

 

Car toutes’ les prisons de ce monde,

Où vivre n’est qu’un rêve immonde,

Redisent’ le prix de leur combat :

Un sang qui ne s’efface’ra pas !

 

Et ceux qui partaient les mains vides,

Au petit jour triste et livide,

Si leur étoile a existé,

Oui ! elle’ s’appelait Liberté !

 

Liberté pour des opprimés !

Des millions de déshérités !

Qui n’a pas cessé d’éclairer

Le regard de l’Humanité !

 

Liberté pour notre avenir !

Que rien ne peut ensevelir !

Dont le feu brille au fond du ciel

Pour tous ses enfants qu’elle appelle !

 

Oh ! bien sûr elle est votre otage :

Elle est la clef de vos chantages !

Mais elle a le chant d’un oiseau

Que n’enferment pas vos barreaux !

 

C’est le temps qui le fait s’enfuir :

Nul ne saurait le retenir !

Chacun de nous doit s’en aller :

Vous ne faites’ aussi que passer !

 

Et puisque tout finit sur terre,

Votre pouvoir est éphémère ;

Que les humains soient faibles’ ou forts,

Ils sont égaux devant la mort.

 

Alors… s’ils ressemblent’ à la foudre,

Si vos rêves’ ont un goût de poudre,

Ouvrez vos cœurs à chaque instant

Pour faire entrer la paix dedans !

 

Ouvrez vos yeux sur mille’ sourires

Pour les enfants qui vont grandir !

Puisque ça n’vous coûte’ rien du tout,

Posez les armes’ autour de vous !

 

Il reste tant de choses’ à dire !

Tant de bonheurs à reconstruire !

Pour tant de jours à parcourir,

Tant de beauté à découvrir !

 

Et d’Amérique au ciel d’Asie,

Du néant au bout de la vie,

L’Amour est en chemin partout :

Au fond des cœurs comme à genoux !

 

Avec un peuple à l’agonie

Qui croit encore au paradis ;

Un peuple libre sous ses chaînes

Et qui n’a pas choisi la haine !

 

Un peuple d’hommes’ ou bien d’enfants

Dont les pas sont couverts de sang

Et qui voudrait sécher ses larmes

Aujourd’hui, du fond de son âme !

 

Moi je n’ai rien que mes prières !

Mais j’ai des mots pleins de lumière

Dans mon cœur, plein de poésie

Pour me confier à l’infini !

 

Pour les exilés de l’espoir,

Les affamés, les sans-abri

Et tous ceux qui chantent’ dans le noir,

Mais pour tous ceux qu’on n’entend pas,

Moi je veux crier de leur voix !

 

Et que vos armées se soulèvent !

Je sais déjà qu’un jour se lève

Avec le vol de mille’ colombes

Sur le printemps de notre monde !

Alors, à travers les frontières

De sable de fer ou de pierres,

Que le chant de la Liberté

Règne enfin sur le monde entier !

Car le chemin de l’Espérance

Est celui de la délivrance…

Tout l’Amour qu’on a crucifié

Se transforme en éternité !

Un nouvel univers va naître

Lorsque le matin va paraître…

Et sur les cendres de la guerre,

Il n’y’aura plus tant de misère

Au beau milieu d’un âge’ meilleur

Qui se prépare’ dans tous les cœurs

Pleins de ferveur et de lumière

Pour l’avenir de notre terre !

 

 

Pour l’avenir de notre terre…

Qui se lève aujourd’hui !

 

 

 

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Publié le 11 Décembre 2013

LES ÉPOUX...

Les époux…

 

Être époux : l’un pour l’autre…

L’un par l’autre…

L’un avec l’autre ;

Être amoureux… l’un de l’autre :

Un trésor si fort… et aussi… si fragile !

Mais combien se sont mariés…

Qui ne se sont pas épousés ?

 

Quand les époux se cherchent,

Ils portent dans le cœur

Une étrange lueur

Et le feu du bonheur.

 

Quand les époux se cherchent,

Leurs yeux voient un visage…

Que personne ne voit ;

Leur vie cache un présage

Qu’ils ne devinaient pas…

 

Et pourtant, dans la foule,

Ils sont sûrs d’être deux

A vouloir que s’écroule

Tant de distance entre eux,

 

Où, pressé d’impatience,

Le temps, jour après jour,

Rend plus vide l’absence

Et leur destin, plus lourd.

 

Ils sont comme’ des « aimants »…

Qui s’attirent l’un l’autre :

Et ce sont des amants

Amoureux l’un et l’autre…

 

Car c’est le même espoir

Qui consumait leur âme

Et leur fait entrevoir

Et la mèche et sa flamme ;

Qui sèche’, dans leurs mouchoirs,

Quelques filets de larmes

Et met dans leur miroir

Un défi… à leur charme.

 

Mais les époux se trouvent…

Et leur source jaillit

D’un instant qui s’entrouvre

Sur un ciel infini,

 

Où leur regard appelle

Un regard ébloui,

Comme une aube irréelle,

Au revers de la nuit…

Et les époux s’apprennent,

Avec un cœur nouveau ;

Déjà, ils se comprennent,

Sans presque dire un mot…

 

Et leurs yeux se caressent,

Et leur main tremble un peu,

De pudeur, ou d’ivresse,

Et leur flamme est un feu !

 

Ils sont comme’ des « aimants »…

Qui s’attirent’ l’un et l’autre :

Et ce sont des amants

Amoureux l’un comme’ l’autre…

 

Car c’est le même amour

Qui grandit dans leur vie

Et compose, en un jour,

Des champs de symphonies ;

Qui convie, tour à tour,

L’orage et l’éclaircie,

Et qui saurait toujours

Chanter, malgré la pluie…

 

Puis les époux s’embrassent,

Dans le temps suspendu ;

Ils croient vaincre l’espace

Qui ne les divise’ plus.

 

Leurs lèvres sont promises,

Avant de s’épouser…

L’une à l’autre remise

Au cœur d’un même’ baiser…

 

Et le bonheur s’enroule

Un instant, autour d’eux…

Et puis le monde’ s’écroule :

Il ne reste plus qu’eux…

 

Là, où leur âme’ s’élance,

Au bout de leur union,

Portée par l’insolence

D’un torrent de passion.

 

Et ce sont deux « aimants »

Attirés l’un par l’autre…

Et ce sont deux amants…

Amoureux l’un et l’autre…

 

Alors, sans y penser,

Ils font leur plus beau rêve,

Et Vivre ! a commencé,

Où leur amour s’élève…

Près de l’ombre effacée

De leur nuit qui s’achève…

Dans les embruns légers,

Que des vagues soulèvent :

 

Quand les époux s’enlacent,

Ils ne sont plus d’ici…

Leur amour se déplace

Au bord de l’infini,

 

Où l’envie les attire,

Comme un phare incertain…

Et leur esprit chavire

Dans un havre lointain…

 

Puisque leurs vœux se fondent

En une infinité

De tendresses’ très profondes

Et de félicités…

 

Que leurs plages’ de silence,

Ont l’éclat du Bonheur,

De leur belle’ renaissance,

Au printemps de leur cœur !

 

Et ce sont deux « aimants »

Qui attirent’ l’un vers l’autre…

Car ils sont deux amants…

Amoureux l’un et l’autre…

Mais ce sont deux époux

Amoureux l’un de l’autre

Alors, comme’ deux « aimants »…

Ils s’attirent l’un l’autre…

 

Et c’est bien le même’ ciel

Qu’ils ont rêvé ensemble,

Lorsqu’ils voulaient s’aimer

Jusqu’à l’éternité…

 

Où devient éternel

Un instant dont ils tremblent,

Puisqu’ils sont deux « aimés »…

L’un par l’autre attiré !

 

Et c’est bien le même’ ciel

Qu’ils pourraient vivre ensemble,

Jusqu’au bout des années

Qu’ils voudraient traverser…

 

 

Qui verserait son miel’

Au creux de leur visage…

 

 

 

Pour faire’ de leur appel…

 

 

Un merveilleux voyage !

 

 

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Publié le 11 Décembre 2013

LES LARMES DU BONHEUR...

Les larmes du Bonheur…

 

            Eviter les regrets, c’est inviter l’espoir ! 

 

 

Dans le lit des regrets dorment des souvenirs,

Des morceaux de bonheur qu’on n’a pas su tenir,

Avec tous les serments que nos miroirs exhument

Et que la vie, pourtant, disperse ou bien consume ;

 

Des présents d’avenir qu’on a laissés passer…

Au détour des regards qui se sont éloignés ;

Tous les élans d’amour qu’on aurait voulu dire,

Mais qui sont demeurés, blottis dans un sourire…

 

Des paroles brisées

Contre un mur de silence

Et des rêves gravés

Dans le cœur de l’enfance.

 

Comme un matin fragile, au soir d’un bel été,

Ces bouquets de lumière’ tour à tour, ont fané

Puisque le jour s’éteint sous un drap de pénombre

Et que même un trésor, dans la nuit, n’est qu’une ombre :

 

C’est comme une’ plaie cruelle’… qu’on garde au fond de soi,

Où les années perdues font tant de mal, parfois,

Quand leur clarté s’éloigne avec les certitudes,

En suivant des chemins glacés de solitude ;

 

C’est un printemps qui dort sous le ciel, à l’envers,

Et qui fleurit les pierres’… jusqu’au fond de l’hiver ;

Un passé qui repose à côté du mystère

Des fardeaux qui sont lourds à porter sur la terre !

 

Et le cri de douleur d’un âge enseveli

Qui jamais ne s’arrête aux portes de l’oubli :

Il remplit de ses mots les couloirs de l’absence

Et nous traverse encore au bout de leur silence !

 

Jusqu’au seuil de nos murs, où l’on se trouve encore

Comme… en mésaventure… entre mort et remords…

Ou l’attente infinie d’un foyer de tendresse…

Dont on a, sans répit, rallumé la promesse…

 

Une image enfermée

Dans une âme légère

Et des rêves’ embrasés

Par-dessous les paupières…

 

Mais jamais ce feu-là ne met fin au tourment :

Il grandit quelquefois avec le sentiment

De retrouver bientôt la voie d’une autre vie,

Que la chance, un beau jour, a peut-être suivie !

 

Alors… on gardera, dans un havre étoilé,

Les lueurs si précieuses’ du mirage envolé ;

Tous les mots de bonheur qu’on a voulu tracer

Sur les pages’ effacées, qu’on n’a pas su tourner…

 

Où se dessine encore un appel insensé,

Vibrant dans les pensées… avec un cœur blessé ;

Dans un berceau sans âge’, sous les traits d’un visage

Qui rayonne’ra toujours… comme un beau paysage !

 

Dans le lit des regrets, il y’a toute’ la douceur

Des saisons dont jamais on n’a vu les couleurs,

Des allées de lumière où les destins se trouvent

Et que l’on perd, pourtant, quand l’hiver les recouvre ;

 

Il y’a des horizons qui se sont refermés

Dans des cœurs qui jamais ne se sont rencontrés…

L’envie qui brûle encore’… dans des yeux qui s’éclairent…

Et des mains qui se cherchent’… au-delà des frontières…

 

Des messages gravés

Dans les murs du silence

Et des rêves brisés

Parmi tant d’espérances…

 

Le passé qui jamais ne pourra revenir

Au présent… d’un amour qui ne veut pas finir !

Et des mots murmurés… qu’on n’a jamais pu lire

Mais qui sont demeurés, cachés dans un sourire.

 

Comme’ les pans d’une histoire, effondrés quelque part,

Les moments qu’on regrette ont meurtri nos mémoires,

Avec tous les espoirs que nos miroirs exhument

Et que le temps, pourtant, éloigne ou bien consume.

 

Dans le lit des regrets, les années qui s’effacent

Ont laissé du chagrin s’endormir à leur place…

Et la vie, çà et là, rouvre au fond de nos cœurs

Une’ blessure… où se meurent’… les larmes du Bonheur…

 

 

Si les remords, trop forts, nous tiraillent’… et sont amers…

Les regrets, sans colère’, nous entaillent’… ou nous « enterrent » !

 

 

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LES LARMES DU BONHEUR...

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Publié le 11 Décembre 2013

SI JE PARS...

Si je pars avant toi

 

Ce soir, je me perds dans tes yeux…

Ma vie s’achève, un peu,

Au bord de tes paupières :

L’Amour est comme… une’ source claire,

Où se noie le mystère

De ton regard, si bleu !

 

Il n’y’a que ce morceau de ciel,

A nul autre pareil,

Pour calmer mes tristesses…

Et l’univers de tes caresses

Se mêle, avec tendresse,

Au fil de mon sommeil.

 

Tu sais, je n’oublierai jamais

Tout ce qui me manquait

Avant de te connaître !

Et si j’ai cru soudain renaître

En te voyant paraître,

C’est que je n’attendais

 

Que toi, qui as fait de ma vie

Ce voyage infini

Au-delà des étoiles ;

Que toi, qui a ouvert le voile

De ma solitude’ pâle,

Où mon cœur était gris !

 

Mais si je dois vivre sans toi

Dans le monde, ici bas,

Si demain me condamne,

Je sais qu’il me reste’ra des larmes

Et, dans mon drame… une’ flamme,

Au fond de l’âme’, pour toi…

 

Et si je dois souffrir, un jour,

De te garder toujours

Un sentiment fidèle,

S’il faut que le temps soit mortel

Ou bien se démantèle,

Au fil de notre amour,

 

J’aurais le chagrin bien plus grand

De te perdre un instant

Que de quitter la terre…

Mais je chercherais la lumière

Du soleil éphémère

Qui nous brûle, à vingt ans.

 

Et puis, tout au bout du chemin,

Te prenant par la main,

Dans un profond silence,

Je me redirais que l’absence

Est remplie de confiance

Quand on en voit la fin !

 

J’aime’rais, avant de m’en aller,

Ne penser qu’à t’aimer…

Au fil des ans qui passent !

Et que jamais rien ne m’efface,

Ou bien ne prenne’ ma place,

Au creux de tes baisers…

 

Alors, si je pars avant toi

Vers un monde, au-delà,

Si le temps me désarme…

Qu’il reste encore une’ petite’ flamme

Ou peut-être’, même… une’ larme

Dans ton regard, pour moi !

 

Si le temps nous entraîne,

De journées en semaines,

Vers ma nuit ou la tienne,

Je veux, avant de te quitter,

N’aspirer qu’à t’aimer

Et consoler ta peine !

 

Malgré les pleurs qui nous retiennent,

De journées en semaines…

Dans ta nuit ou la mienne,

Sans penser à me suivre,

Ô continue de vivre !

Et demeure avec moi !

 

Sans penser à me suivre,

Ô continue de vivre !

 

Si je pars avant toi…

 

 

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Publié le 11 Décembre 2013

SOUS L'AZUR...

Sous l'azur au cœur battant

D'un soleil de jade

Et parcheminé de nuages

Que le vent démantèle

La plaine, à l'infini, ondoie...

Comme un flot de lumière où l'ombre se divise

L'horizon verse l'or de bouquets de rosée

D'un levant de promesses... à l'aube de ma vie...

Hier s'écoule encore

En vagues de tendresse au tréfonds de mon âme...

En vague somnolence... dans un vague silence...

Cent fois

J'ai voulu jeter, loin, les débris de mes peines

Aux ruisseaux qui jamais ne pourront voir la mer

Au temps lassé...

Cent fois j'ai murmuré le secret de mes rêves

A ces valses de fleurs qui m'ont donné leur lit

Et que tant piétinèrent

Au lieu de les aimer...

Le temps s'est arrêté de meurtrir ma mémoire

Aux berges de l'oubli qu'un remords dissimule...

Mais je sais qu'il est là ce feu qui me consume

Ruisselant comme un fleuve écumant d'espérance

Et bouillonnant d'un ciel aussi clair qu'un matin.

J'ai débusqué le mal qui déchire les hommes

Et recouvré les mots qui calment leurs tracas.

A force de candeur ardente ou impudique

J'ai franchi la frontière érigée sur l'orgueil

Des volcans fratricides... de rancune ou de haine...

Et devant cette plaine aux sentiers de fortune

Pénétrée de courants qui portent mes passions

Sous les flots d'un soleil où brûlent les chagrins

Je recueille l'éclat d'un univers radieux

Immense de bonheur

D'avenir et de vie

Et je lance ces mots vers le fond de vos cœurs

A travers le silence et à travers les jours :

 

Et je lance ces mots, jusqu'à n'en plus finir :

« L'amour est un espoir »

 

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Publié le 23 Octobre 2013

DEMAIN... JE VIENS...

Demain… je viens…

 

Je m’appelle’… m’appelais… Je n’sais pas… Je… n’sais plus…

J’ai perdu tant de mots… J’ai perdu leur usage…

Et j’ai perdu des noms… J’ai perdu des visages…

Au final… aujourd’hui… c’est moi, qui suis perdu…

 

Je sais bien, j’étais fier… de ma vie… de mon temps…

Mais c’était juste avant… et c’était juste hier…

Et je regarde ici, là, derrière’ mes paupières…

Ou « fixé », sur le mur : des portraits ravissants…

 

Qu’est-ce’ que je vois dedans… à travers mes lunettes ?

Ah oui ! Ma chère amie… ma fiancée chérie !

Je te chantais : « Ma Douce’, demain, tu diras : « oui ! »…

Demain, ils viendront tous ! Demain, c'est notre fête ! »…

 

Il me manque un passage… et j’ai posé mon livre…

Sur la table, oui… c’est ça… à côté du grand lit !

Je me souviens, tu vois… je n’ai pas tant vieilli !

Juste… il y’a ce passage… où quelque chose arrive…

 

Ce passage au milieu… comme… au fil de l’histoire…

Eh ! J’ai perdu l’endroit… je me sens… à l’envers,

Quelquefois, c’est comme’ ça… tout va comme’ de travers…

Mais mon cœur n’oublie rien… C’est plutôt ma mémoire…

 

Où est passée ma montre ? Enfin… Oh! C'est pas grave…

J’oublie souvent le temps… à part celui qu’il fait…

Tiens ! Le ciel est très sombre… Il pleut… Sait-on jamais ?

En tout cas… ces rideaux… il faudrait qu’on les lave !

 

On m’a dit : « Alzheimer »…

C’est le nom que j’entends…

Mais c’est un mot amer…

Et je l’entends souvent…

 

Au fait, as-tu pensé… à rentrer… tes dentelles ?

Sur l’étendoir, le chien pourrait les attraper !

Il doit bien avoir faim… je n’l’ai pas vu manger…

Je crois qu’il n’a plus rien au fond de sa gamelle…

 

Tu sais, je pense à toi, souvent, ma Pimprenelle…

Et je te vois toujours… au creux de mon amour…

Reste avec moi ici, reste avec moi, toujours…

Je t’aime assez, pour ça : tu es mon « Eternelle »…

 

Qu’est-ce’ que je vois devant ? J’ai remis mes lunettes…

Ah oui ! C’est vrai, mon Âme… on aura toute la vie !

Puisqu’on s’était dit : « Oui ! »… on a tout ce qui suit !

Mais qui sont ces enfants : ce garçon… ces fillettes ?

 

Debout là, derrière’  toi… Ils m’ont l’air familier…

C’est fou : ils te ressemblent’… Ah ! Mais je les connais…

Tu me diras plus tard… Je n’le fais pas exprès,

Quand j’oublie, tu le sais… j’ai l’cœur dans mes souliers…

 

L’infirmière est passée… Elle’ m’a complimenté :

J’ai pris mes comprimés… C’est ce qu’elle’ dit… du moins…

Mais moi, je n’en sais rien… Pour l’instant, ça va bien !

Après tout, c’est bien elle’… qui vient me les donner !

 

Eh ! Je n’reconnais pas, la pièce où, là… on danse…

L’image est un peu floue et j’ai la vue qui flanche !

Enfin… tu sais tout ça : que j’ai l’oreille étanche…

Que les mots, quelquefois, je perds un peu leur sens !

 

On m’a dit : « Alzheimer »…

C’est un nom que j’entends…

Mais c’est un mot amer

Et que j’entends souvent…

 

‘Faut bien donner un nom, pour désigner les choses…

Et puis même les personnes’… On n’a jamais fait mieux…

Pour savoir qui on est, mais je parle’ comme un vieux !

Moi, qui saurai toujours comment nommer les roses !

 

Demain, j’irai remettre un bouquet sur la terre

Où Roxy a rendu un soupir et ses os…

Il ne m’attendra pas : je viendrai assez tôt…

Et puis je dépose’rai aussi quelques prières…

 

J’ai un chant qui m’fredonne… Ah ! Comment ça s’appelle ?

Ça commence’ par « La vie »… Ça finit… je n’sais pas !

Tu vois bien… dis-le moi !… On l’aime’ tant, toi et moi…

Oui, tu sais… On l’aime’ fort ! Toi et moi… c’est pareil !

 

Je vais juste appeler… Excuse’-moi un instant !

Je demande un café… s’il en reste, du chaud…

Ça m’aidera bien peut-être à retrouver mes mots…

Mais… je crois… le service est fini… pour l’instant…

 

Ton alliance est restée au fond de son tiroir…

Et j’ignore’ bien pourquoi, mais vraiment, ça me gêne :

Si tu l’enlèves’ souvent… moi, ça me fait d’ la peine…

Oh ! Je sais que… la nuit, on n’y voit que du noir !

 

Oui ! Mais vers le matin, elle n’est pas à ton doigt…

Ne me dis pas que ça, c’est aussi de ma faute…

Ou alors, comprends-moi, je craindrais que tu l’ôtes…

Pour un peu trop longtemps… Je n’saurais pas pourquoi…

 

On me dit : « Alzheimer »…

C’est le nom que j’entends…

Si ça me rend amer,

Je l’oublie sur le champ !

 

Demain, j’irai remettre un bouquet de bruyère…

Où Roxy a rendu son soupir et ses os…

Il ne m’attendra pas : j'y serai assez tôt…

Et j’irai lui poser quelques brins de prières…

 

Si j’ai le « droit dsortie »… et puis qu’on m’accompagne,

(Le docteur voudra bien… s’il y’a quelqu’un pour ça !)…

Je viendrai, mais sans bruit… quand toi, tu dormiras…

A l’heure où s'éblouit… le cœur de la campagne…

 

Simplement, j’irai voir… d’abord, à la maison…

Si je peux y trouver quelques affaires’ pour toi…

Dont tu aurais besoin, même’ si tu n’le dis pas…

Un gilet, pour le froid… tes carnets de chansons…

 

Juste après, je viendrai… là, dans le grand cime’tière…

Attends-moi, je viendrai : sois patiente avec moi…

C’est que tu vois, chérie, parfois, moi, je n’ sais pas…

Si je m’arrête’ vraiment bien devant la bonne’ pierre… 

 

Mais je parle… je parle… et tu me crois bavard…

Allez ! J’ai refermé notre album de photo…

Dors encore’ ma Très Belle’  ! Je t’aime… et à bientôt !

Adieu, mon tendre Amour… « Demain ! »… J’ai bon espoir ! 

Mon cher Amour… Adieu ! Demain, je viens te voir !

 

 

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Publié le 25 Septembre 2013

MUTISMES...

Les mutismes sans nom…

 

Dénoncer la souffrance et bannir le silence…

Ce n’est pas forcément le choix d’une évidence

Et notre accueil ouvert à tell’ment de non-dits

Qui nous parlent plus fort que le plus fort des cris,

 

C’est quelquefois trop peu contre l’indifférence

Qui nous boul’verse au fond… au fond de nos consciences !

Quand l’innocence est prise aux pièges’ de la douleur,

Harcelée de violence et touchée en plein cœur,

 

Le cœur se réfugie, par-delà ses blessures,

Dans un monde où parler n’a rien qui le rassure ;

Le cœur se réfugie dans un monde intérieur…

Ici plein de pudeur et là, dans la terreur

 

Il était si petit et penché sur lui-même !

Un enfant malheureux qui noyait ses problèmes

Avec son seul recours : son amour et ses larmes !

Et moi, désemparé, je ressentais son drame…

 

J’entendais ce soupir qui veut dire : « Ô sans haine…

Écoutez-moi quand même… Écoutez bien ma peine !

Même au-delà des murs que j’ai dressés ici

Pour me mettre à l’abri… pour me défendre aussi ! »…

 

Murmurer sa souffrance ou cacher l’évidence…

Ce n’est pas forcément le choix d’une apparence…

 

Alors, j’ai pris sur moi et j’ai tout pris, je pense,

Pour arracher son cœur aux prisons de silence

Où il ne battait plus que pour survivre assez

Aux assauts de malheurs d’un martyre insensé…

 

Je lui ai pris la main avant qu’il n’y consente…

Et je l’ai revêtu de pensées bienveillantes…

J’ai partagé son sort un instant, très très fort,

Sans témoins, sa confiance… et puis quelques remords !

 

Il m’a dit : « J’ai compris que vous vouliez mon aide ! »

Et j’ai tout pris sur moi, avant que rien ne cède

De ma belle assurance et d’un regard serein

Que je tournais vers lui pour assagir le sien !

 

Je me sentais touché jusqu’au milieu de l’âme

Et la gorge serrée, je me savais sans arme…

Alors là, devant lui, je me voyais petit

Et si grand à la fois… paternel et ami !

 

Il m’a dit : « Ma maman… je voulais lui écrire…

J’ai préféré mentir… Je sais bien que c’est pire !

Oh ! Monsieur, trouvez-la et parlez-lui pour moi

Mais dites’ à mon papa que moi, je n’savais pas… ».

 

Murmurer sa souffrance ou souffrir à distance…

Ce n’est pas forcément le choix d’une évidence…

 

« Monsieur, j’ai trop de peine’, ça me fait trop vous dire

Tout ce que je dis là un peu… trop… ça m’déchire ! »…

J’accueillais sans m’y faire un flot de confessions,

Sachant bien qu’il m’ouvrait le seuil de sa maison !

 

Mais je restais sans voix sous ce regard fragile

Dont l’accès jusque-là me fut si difficile !

Et l’enfant me parlait du fond de son chagrin

Quand, pour l’accompagner, moi je ne disais rien !

 

J’étais venu chez lui par une’ porte secrète

Qu’il m’avait indiquée de façon si discrète…

Où, seul, un grand silence avait pu s’engouffrer,

Qui m’aura fait un pont pour mieux l’y retrouver…

 

Et je le contemplais avec toute’ ma tendresse

Pendant qu’il  évoquait tout ce mal qui nous blesse

Et qui m’aura blessé, en toute intimité,

Dans la complicité d’un moment partagé…

 

Dévoiler son malheur ou cacher sa malchance,

Ce n’est pas forcément le choix d’une évidence

Et notre écoute offerte à tell’ment de non-dits

Nous parle bien plus fort que le plus fort des cris !

 

Murmurer sa souffrance ou la prendre en patience…

Ce n’est pas forcément choisir une évidence !

 

Je l’ai rejoint plus loin, juste au fond d’un sourire

Et l’ai vu soulagé d’avoir osé me dire

Sa douleur à loisir, à moi qui, sans juger,

Cherchais à l’écouter comme à  pouvoir l’aider !

 

Je lui avais permis, sans trop de résistance,

De poser tous ses maux sur un fond d’indulgence

Que je gardais pour lui, pour mieux le rencontrer

Au cœur de sa détresse… ou sa fragilité…

 

Et je restais sans voix face à son innocence

Qui rejoignait en moi tell’ment de bienveillance !

Il me manquait pourtant de savoir quel cadeau

Emporterait son cœur sans le perdre aussitôt…

 

Je l’ai revu parfois, j’ai pris de ses nouvelles :

Il m’avait rappelé et demeurait fidèle

A mon souhait réel de le suivre plus loin

Qu’en cet instant de peine où je tenais sa main…

 

Si j’ai perdu sa trace un jour, sans rien comprendre,

Reviendra-t-il plus tard, bientôt, pour me surprendre

Et puis, me dira-t-il que tout s’est arrangé ?

Il n’y’a pas plus ingrat qu’un bonheur retrouvé !

 

Préserver la confiance ou garder ses distances ?

Ce n’est pas forcément très simple, à l’évidence…

 

Si j’ai perdu sa trace, il m’a fallu apprendre

Que les cris de révolte ont besoin d’un cœur tendre

Afin de s’y poser pour mieux s’y dévoiler

Et trouver un abri où pouvoir s’apaiser…

 

Je lui avais permis, avec mon assistance,

De dérouler des mots sur un fond de silence…

Alors il s’est senti brusquement délivré

De ces nœuds dans sa vie qui l’avaient tant bridé…

 

Il était si petit et penché sur lui-même :

« Un enfant malheureux qui fuyait ses problèmes

Avec, pour seul secours, son amour et ses larmes ! »…

Et moi, désemparé, je ressentais ce drame…

 

Ce n’est jamais qu’un choix contre l’indifférence

Qui nous boul’verse au fond… au fond de nos consciences

Quand l’innocence est prise aux pièges’ de la douleur,

Harcelée de violence et touchée en plein cœur…

 

Et mon souhait pour lui, c’est ma prière aussi :

Qu’il découvre à son tour ce qu’il m’a bien appris :

La leçon que la vie nous donne et multiplie

Dans l’esprit des petits ou des grands puis nous dit

 

Qu’entre mer de silence et mur d’indifférence,

Un pont reste à franchir contre toute apparence…

Entre silence amer et mûre indifférence,

Un pont reste à franchir et c’est une évidence !

 

Il était si petit… penché sur sa souffrance :

« Un enfant malheureux qui, dans son innocence,

Appelait au secours avec un flot de larmes… » !

Et moi… si désarmé, je ressentais son drame…

 

Et moi… si désarmé, cela broyait mon âme !

 

 

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Publié le 19 Septembre 2013

SI JE TROUVAIS UN RACCOURCI...

Si je trouvais le raccourci…

 

(… En quelle’ langue’ te le dire ?)…

 

Ich liebe dich…

Ich liebe dich…

Yo te quiero…

And I love you…

 

Qui dira, ma Chérie,

Que l’Amour finira ?

Rien n’y fera ! Rien n’y fera !

C’est pour la vie ! Vois-le d’ici !

 

On se permet des fantaisies,

En oubliant que l’on oublie

Le quotidien, ses embarras…

Tout le toutim… le tralala !

Et faribole et falbala !

 

On oublie la vérité crue

Ou la réalité toute’ nue…

Mais sais-tu, parmi ces menaces,

Comme il est bon… ô… qu’on s’embrasse ?

Et de quoi ça nous débarrasse ?

 

Eh ! Je n’suis pas un cas « kleenex »

Qui se conduirait comme un « ex »…

C’est trop commun, c’est trop mesquin !

Car je n’ai pas le cœur malsain !

Ni corps, ni âme’, tu le sais bien !

 

C’est sûr, on aura des « migraines » :

La vie n’est pas toujours sereine !

On se plaindra, dans de beaux draps…

Cependant, il ne faudra pas

Tirer la couverture à soi !

 

Ich liebe dich…

Ich liebe dich…

Yo te quiero…

And I love you…

 

Qui dira, my Darling,

Que l’Amour s’arrête’ là ?

Je n’y crois pas ! Je n’y crois pas !

Je Le sens Vivre dans nos vies !

 

Si je trouvais un raccourci,

Je raccourcirais la folie

De tout ce déni de sagesse

Qui fait de l’ombre à nos tendresses

Et qui nous dit : « Il faut qu’elles’ cessent ! »…

 

Mais c’est bien là que blesse' le bât

Dont, parfois, on ne revient pas,

Alors qu’on a volé si haut :

Il y’a des pas, il y’a des maux…

Qu’on n’oublierait pas de sitôt !

 

Quand ce qu’on donne’ paraît mal pris…

Et qu’un bienfait, on le maudit :

Que d’« excellent », on passe à « ex »,

Devient-on le « sujet » complexe

Que l’on rejette’ comme un kleenex ?

 

Oui ! je t’aime’ des pieds à la nuque…

Puisque je n’suis pas un eunuque…

Je suis un Homme, avec son sang…

Tu peux vivre avec ou bien sens

Qu’on pourrait se manquer vraiment !

 

Ich liebe dich…

Ich liebe dich…

Yo te quiero…

And I love you…

 

Tu le sais, mein Liebling,

Notre Amour durera

Puisqu’on y croit ! et toi et moi !

Soyons ravis ! C’est pour la Vie !!!

 

On se remet des fantaisies

En oubliant ce qu’on oublie :

Le quotidien, ses embarras,

Entre tintouin… et tralala…

Et fariboles’… et falbalas…

 

Je ne serai jamais ton « ex »  

Ou, voire, un coureur du beau sexe.

L’esprit « chasseur », c’est trop « chafouin » !

Et je n’ai pas le cœur malsain…

Même’ pas le corps, tu le sais bien !

 

Bien sûr, là, moi, j’admire’ le tien !

Et je sais que j’en prendrai soin…

Je suis un Homme, avec son sang…

Tu peux vivre avec et, vraiment,

L’Accueillir aussi tendrement

 

Qu’un beau désir, à l’unisson…

Que du plaisir, à l’horizon !

Mais tu pourras garder ma main,

Pour notre Bonheur quotidien !

Et moi, je te dois pour ton bien

Comme un éclat et, sans déclin,

Ce refrain sans frein et sans fin :

 

Ich liebe dich…

Ich liebe dich…

Yo te quiero…

And I love you…

 

Ich liebe dich…

Ich liebe dich…

Yo te quiero…

And I love you !!!

 

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