Publié le 11 Décembre 2013
Les larmes du Bonheur…
Eviter les regrets, c’est inviter l’espoir !
Dans le lit des regrets dorment des souvenirs,
Des morceaux de bonheur qu’on n’a pas su tenir,
Avec tous les serments que nos miroirs exhument
Et que la vie, pourtant, disperse ou bien consume ;
Des présents d’avenir qu’on a laissés passer…
Au détour des regards qui se sont éloignés ;
Tous les élans d’amour qu’on aurait voulu dire,
Mais qui sont demeurés, blottis dans un sourire…
Des paroles brisées
Contre un mur de silence
Et des rêves gravés
Dans le cœur de l’enfance.
Comme un matin fragile, au soir d’un bel été,
Ces bouquets de lumière’… tour à tour, ont fané
Puisque le jour s’éteint sous un drap de pénombre
Et que même un trésor, dans la nuit, n’est qu’une ombre :
C’est comme une’ plaie cruelle’… qu’on garde au fond de soi,
Où les années perdues font tant de mal, parfois,
Quand leur clarté s’éloigne avec les certitudes,
En suivant des chemins glacés de solitude ;
C’est un printemps qui dort sous le ciel, à l’envers,
Et qui fleurit les pierres’… jusqu’au fond de l’hiver ;
Un passé qui repose à côté du mystère
Des fardeaux qui sont lourds à porter sur la terre !
Et le cri de douleur d’un âge enseveli
Qui jamais ne s’arrête aux portes de l’oubli :
Il remplit de ses mots les couloirs de l’absence
Et nous traverse encore au bout de leur silence !
Jusqu’au seuil de nos murs, où l’on se trouve encore
Comme… en mésaventure… entre mort et remords…
Ou l’attente infinie d’un foyer de tendresse…
Dont on a, sans répit, rallumé la promesse…
Une image enfermée
Dans une âme légère
Et des rêves’ embrasés
Par-dessous les paupières…
Mais jamais ce feu-là ne met fin au tourment :
Il grandit quelquefois avec le sentiment
De retrouver bientôt la voie d’une autre vie,
Que la chance, un beau jour, a peut-être suivie !
Alors… on gardera, dans un havre étoilé,
Les lueurs si précieuses’ du mirage envolé ;
Tous les mots de bonheur qu’on a voulu tracer
Sur les pages’ effacées, qu’on n’a pas su tourner…
Où se dessine encore un appel insensé,
Vibrant dans les pensées… avec un cœur blessé ;
Dans un berceau sans âge’, sous les traits d’un visage
Qui rayonne’ra toujours… comme un beau paysage !
Dans le lit des regrets, il y’a toute’ la douceur
Des saisons dont jamais on n’a vu les couleurs,
Des allées de lumière où les destins se trouvent
Et que l’on perd, pourtant, quand l’hiver les recouvre ;
Il y’a des horizons qui se sont refermés
Dans des cœurs qui jamais ne se sont rencontrés…
L’envie qui brûle encore’… dans des yeux qui s’éclairent…
Et des mains qui se cherchent’… au-delà des frontières…
Des messages gravés
Dans les murs du silence
Et des rêves brisés
Parmi tant d’espérances…
Le passé qui jamais ne pourra revenir
Au présent… d’un amour qui ne veut pas finir !
Et des mots murmurés… qu’on n’a jamais pu lire
Mais qui sont demeurés, cachés dans un sourire.
Comme’ les pans d’une histoire, effondrés quelque part,
Les moments qu’on regrette ont meurtri nos mémoires,
Avec tous les espoirs que nos miroirs exhument
Et que le temps, pourtant, éloigne ou bien consume.
Dans le lit des regrets, les années qui s’effacent
Ont laissé du chagrin s’endormir à leur place…
Et la vie, çà et là, rouvre au fond de nos cœurs
Une’ blessure… où se meurent’… les larmes du Bonheur…
Si les remords, trop forts, nous tiraillent’… et sont amers…
Les regrets, sans colère’, nous entaillent’… ou nous « enterrent » !
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