Pour l’Avenir de notre Terre
La guerre est une offense…
Une offense à la Paix ;
Une offense à l’Amour… et à la Vie !
"J’ai vu des serviteurs sur des chevaux, et des princes
Marchant sur la terre comme des serviteurs."
L’ECCLÉSIASTE
Pour l’avenir de notre Terre,
Loin des guerres’ et loin des misères,
Chercher l’amour et la lumière
Jusqu’au bout de cet univers !
Vivre aujourd’hui, le cœur ouvert,
Pour les enfants qui vont grandir…
Les mains tendues vers un calvaire
Pour tous ceux que l’on fait souffrir !
Garder jusqu’à la fin des rêves
Un peu d’ivresse ou de ferveur
Mais prier pour qu’un jour se lève
Au-dessus d’un monde meilleur !
Je voudrais du fond de mon âme
Verser des mots pleins d’harmonie
Pour moins de tristesse ou de larmes…
Un peu plus de joie dans nos vies !
A tous les princes’ ou les tyrans
Dont le règne est couvert de sang,
Je veux crier du fond du cœur
Un plaidoyer pour le bonheur !
Comment peut-on nourrir de haine
Autant de blessures’ ou de peines ?
Sait-on parfois quand on est roi
Ouvrir son âme à tous les droits ?
Dans les dédales du silence
J’ai vu des siècles de souffrance
Où s’effondraient dans des ravins
Des corps qui se tenaient la main…
J’ai vu pleurer de pauvres gens
Qui n’avaient plus que leur tourment
Et le souvenir d’un passé
Où leurs espoirs étaient restés !
Sous le feu de canons qui tonnent,
Des rescapés que rien n’étonne
Ont les joues blêmes’ et le cœur lourd
En regardant trembler les jours…
Et dans des camps, des terrains vagues,
Enfermés dans leurs pensées vagues,
S’ils nous appellent’ à leur secours
Combien réclament’… un peu d’amour ?
Combien de balles’, combien de mines
Feront encore’ trop de victimes
Avant qu’on puisse imaginer
Que le désastre est terminé ?
Pour un innocent que l’on tue,
Combien de lèvres se sont tues ?
Combien d’hiver pour oublier
Un printemps qu’on a fusillé !
Tant de larmes’ ont été clouées
Et tant de bouches’ furent’ bâillonnées
Contre des murs d’indifférence,
Sous couvert de pure insouciance !
En voulant passer les frontières,
Que sont devenus sous la guerre
Les êtres qu’elle a séparés
Dans les flammes’ ou les barbelés ?
Mais ceux qui préféraient la mort
Plutôt que de souffrir encore
Ont-ils cru qu’ils avaient trouvé
Le tremplin de la Liberté ?
Ceux qui n’ont plus la résistance
De continuer l’existence
Ont les mains froides’ et l’âme à nu
Quand ils s’en vont vers l’inconnu !
Vous les bourreaux de notre terre,
Auriez-vous donc un cœur de pierre ?
Lorsque vos bras sont criminels,
C’est vos pensées qui sont cruelles !
Quel assassin, quel tortionnaire
Peut condamner jusqu’à son frère ?
Un dictateur veut-il aussi
Changer le monde autour de lui ?
Vous avez bâti des empires
Sur le néant de vos délires
Et vous maquillez de terreur
L’hydre obsédant de vos erreurs !
Pour quel butin ou quelle’ rançon,
Au nom de combien d’illusions,
Vos règnes’ aveugles’ ou sanguinaires
Ont engendré tant de misère ?
Quel est le dieu de vos prières,
S’il est le maître d’un désert
Auquel vous avez sacrifié
Tant de vies, sans avoir pitié ?
Car dans le monde’, toutes’ les secondes,
Un enfant meurt, un enfant tombe ;
Un enfant tout seul dans le noir
Est prisonnier de son histoire !
Dans les foyers de la violence
On a torturé l’innocence !
Pour chacun d’eux persécuté,
C’est l’amour qu’on a crucifié !
C’est notre univers qu’on avorte
De ces destins que l’ombre emporte,
A chaque’ fois que l’on a détruit
Un arbre qui portait ses fruits…
Dans vos appels à la vengeance,
Il n’y’a pas d’place’ pour l’indulgence !
Qu’est-il passé dans vos cerveaux
Pour que vous brûliez des berceaux ?
Les enfants, eux, ne comprennent’ pas,
Pris au piège’ de tous vos combats !
Ils apprennent’ à vous dire’ : « pourquoi ? »
Puis les sanglots couvrent leur voix !
Si la colère est assez folle
Pour s’abattre sur des écoles,
Cet éclair qui peut les tuer
C’est dans vos regards qu’il est né !
Et si leurs chairs se sont blessées
En traversant leurs destinées,
Dans leur sillage, après leur mort,
Le cœur des mamans saigne encore !
Mais quand on a pris leurs parents
Que deviennent’ tous ces innocents
Qui sont venus se réfugier
Dans leurs bras pour se protéger ?
Que reste-t-il aux orphelins
Dans la douleur ou le chagrin
Quand leur famille est éclatée
Avant d’avoir su résister ?
Par vos horreurs et l’artifice
Vous entraînez au sacrifice
Tant d’hommes’ égarés dans leur foi
Pour tant de fureur aux combats !
Pour tant de passions déployées,
C’est une ambition dévoyée
Sur laquelle’ vous prêtez serment
En promettant le firmament !
Et le théâtre de vos ruines
Où des soldats tombent’ en victimes
Est un mouroir pour les martyrs
Qui vouent leur âme à vous servir !
Mais à chaque’ fois qu’on les exhume
Dans votre charité posthume,
C’est leur sang qui depuis la terre
Crie vers nous dans tous les cime’tières !
Pendant qu’on fait sauter des bombes,
Des noms s’alignent sur des tombes !
Ils ont la couleur des regrets
Et des mots qu’on n’oublie jamais !
Sur les écrans de la nuit noire,
Où se consument’ toutes’ les mémoires,
Tous ces mots-là restent gravés
Pour le jour qui va se lever !
Et sur nos rêves’ que rien n’achève
Il y a des croix qui se relèvent !
Pour des amis que l’on enterre
Il se répand cent-mille’ prières…
J’ai vu des paroles’ arrachées
A des visages’ décomposés ;
La vérité rouée de coups
Mise à l’écart sous les verrous !
Comment peut-on nourrir de haine
Autant de malheur et de peine ?
Sait-on pourtant quand on est roi
Verser des larmes’ pour plus que soi ?
Oooh ! derrière’ vos rideaux de fer,
Vos cachots ne sont pas l’enfer !
Puisque des hommes’ y sont restés
Qui n’ont pas fini d’espérer !
Pensait-on briser leur conscience
Entre les pierres’ et le silence ?
Entre les mains de leurs geôliers,
Sans raison, pour les humilier ?
Dans les ghettos de Varsovie,
Ceux qui devaient perdre leur vie
Sous les ténèbres de vos lois
Sans doute avaient-ils peur ou froid ?!!!
Mais au fond des couloirs obscurs,
Entre les haines’… entre les murs,
Le soleil était dans leur cœur,
Qu’on n’éteint pas de l’extérieur !
C’est pour essayer de survivre,
S’ils n’avaient pas assez de vivres,
Qu’ils avaient des jardins de fleurs
Dans des oasis de bonheur !
Qui donc alors était si fier
De les avoir fait mettre en terre ?
Ils étaient plus grands dans cette’ boue
Que s’ils tenaient toujours debout !
Et s’ils dorment dans nos mémoires,
Je sais la fin de leur histoire,
Eux qui ont cru avec le soir
Fermer les yeux sur tant d’espoirs !
Vous pouvez clamer leur exil
En faisant parler vos fusils !
Leur voyage au bout de la nuit
Ne s’arrête’ra pas aujourd’hui !
Au bout des cruautés sans nombre,
Vous ne gouvernez que des ombres !
Mais leur souvenir qu’on abat
Résonne à jamais de leur voix !
Car toutes’ les prisons de ce monde,
Où vivre n’est qu’un rêve immonde,
Redisent’ le prix de leur combat :
Un sang qui ne s’efface’ra pas !
Et ceux qui partaient les mains vides,
Au petit jour triste et livide,
Si leur étoile a existé,
Oui ! elle’ s’appelait Liberté !
Liberté pour des opprimés !
Des millions de déshérités !
Qui n’a pas cessé d’éclairer
Le regard de l’Humanité !
Liberté pour notre avenir !
Que rien ne peut ensevelir !
Dont le feu brille au fond du ciel
Pour tous ses enfants qu’elle appelle !
Oh ! bien sûr elle est votre otage :
Elle est la clef de vos chantages !
Mais elle a le chant d’un oiseau
Que n’enferment pas vos barreaux !
C’est le temps qui le fait s’enfuir :
Nul ne saurait le retenir !
Chacun de nous doit s’en aller :
Vous ne faites’ aussi que passer !
Et puisque tout finit sur terre,
Votre pouvoir est éphémère ;
Que les humains soient faibles’ ou forts,
Ils sont égaux devant la mort.
Alors… s’ils ressemblent’ à la foudre,
Si vos rêves’ ont un goût de poudre,
Ouvrez vos cœurs à chaque instant
Pour faire entrer la paix dedans !
Ouvrez vos yeux sur mille’ sourires
Pour les enfants qui vont grandir !
Puisque ça n’vous coûte’ rien du tout,
Posez les armes’ autour de vous !
Il reste tant de choses’ à dire !
Tant de bonheurs à reconstruire !
Pour tant de jours à parcourir,
Tant de beauté à découvrir !
Et d’Amérique au ciel d’Asie,
Du néant au bout de la vie,
L’Amour est en chemin partout :
Au fond des cœurs comme à genoux !
Avec un peuple à l’agonie
Qui croit encore au paradis ;
Un peuple libre sous ses chaînes
Et qui n’a pas choisi la haine !
Un peuple d’hommes’ ou bien d’enfants
Dont les pas sont couverts de sang
Et qui voudrait sécher ses larmes
Aujourd’hui, du fond de son âme !
Moi je n’ai rien que mes prières !
Mais j’ai des mots pleins de lumière
Dans mon cœur, plein de poésie
Pour me confier à l’infini !
Pour les exilés de l’espoir,
Les affamés, les sans-abri
Et tous ceux qui chantent’ dans le noir,
Mais pour tous ceux qu’on n’entend pas,
Moi je veux crier de leur voix !
Et que vos armées se soulèvent !
Je sais déjà qu’un jour se lève
Avec le vol de mille’ colombes
Sur le printemps de notre monde !
Alors, à travers les frontières
De sable de fer ou de pierres,
Que le chant de la Liberté
Règne enfin sur le monde entier !
Car le chemin de l’Espérance
Est celui de la délivrance…
Tout l’Amour qu’on a crucifié
Se transforme en éternité !
Un nouvel univers va naître
Lorsque le matin va paraître…
Et sur les cendres de la guerre,
Il n’y’aura plus tant de misère
Au beau milieu d’un âge’ meilleur
Qui se prépare’ dans tous les cœurs
Pleins de ferveur et de lumière
Pour l’avenir de notre terre !
Pour l’avenir de notre terre…
Qui se lève aujourd’hui !
Autre blog : http://jean-pierre-aimer.blogspot.fr/