Un an… une vie…
Fallait-il rajouter des mailles
Ou ne plus sortir de chez soi ?
Car les « degrés » restent très bas !
Comme’ le soleil : timide ou pâle…
On a dû rallumer les phares
A l’heure où l’été était clair !
Hier l’hiver a changé l’air
Par des voies dont le froid s’empare…
On se réchauffe’ra comme on peut,
Au coin du feu,
Seul ou à deux,
En attendant des cieux plus bleus !
« Et puis Décembre a bien vécu,
Dès que l’An Neuf est revenu ! »…
C’est ce qu’on dit ! Et quoi de mieux ?
Janvier : l’an naît !
En un jour, on s’offre une année !
Et des vœux pour… un an plus vieux ;
Un âge heureux : un an… radieux,
Pendant que s’allongent’ les journées !
Revoilà les fèves’… les galettes…
Le mois des rois… dans son frimas…
Avec des flocons, quelquefois,
Qui, sur l’asphalte’, là, vous inquiètent…
On a vu la campagne en berne ;
On a vu la ville en lanternes…
Oui mais, si tout ce temps expire,
En Février, il est plus court…
Il y’a du sel sur les parcours…
Avec le givre, on le respire !
Février court…
On passe’ra les crêpes’ à la poêle…
Alors, ça saute’ plus ou moins bien…
Les jours s’en vont : plus ou moins « un » !
On tasse’ra la neige à la pelle…
C’est le mois « court », entre deux mondes :
Éclairs du Sud et vents du Nord ;
On retrouve un peu de ressort
Au dehors, quand l’ombre y succombe…
Et puis retombe’ront les paillettes
D’un Mardi-« Graal » étourdissant,
Jusqu’aux « Cendres »’où… « Tout l’monde’descend » :
Trois tours de bal… et tout s’arrête !
Et Mars attend
Un « coucou, au soleil qui brille » ;
Une hirondelle à travers ciel ;
Une abeille, autour de son miel…
Ou, voire, un regain de jonquilles…
Même un rappel de giboulées
N’y peut rien ! et tout va changer :
Les chandails, on va les ranger !
Car les toits restent sans fumée.
Pour le printemps, tiens ! l’aube’ se lève
Encore’ plus tôt ! C’est bien normal !
Et puis, comme’ le dit le journal,
Bientôt, « c’est une heure’ qu’on enlève »…
Ça vous « décale »
Avant qu’Avril ne vous revienne…
Et là, on n’enlève’ra plus rien !
Jusqu’au moindre fil qu’on retient
Contre un coup d’froid, d’où qu’il provienne !
Qu’importent bien ces états d’âme !
Je prends le pari des beaux jours
Et le parti de leur retour,
Sachant qu’Avril en a le charme…
C’est le mois de la renaissance
Et de la Lumière, à nouveau,
Triomphant de tout l’embargo
De nos torpeurs ou nos errances…
On verrait la ville en couleurs !
On voit bien la campagne en fleurs…
Et voici Mai…
Je sais : ça plaît, « faire à sa guise » !
Et que fait-on ? Ça, le dicton
Ne le dit pas ! C’est la question :
Ça jette un creux, quoiqu’on en dise !
Mais, dans sa beauté virginale,
Le mois joli, comme un abri,
Célèbre le travail aussi !
Comme’ l’entreprise « artisanale ».
Avec ses airs de pépinières,
De talents et de dons divers,
Sa fécondité vous rend fier,
En débordant quelques frontières…
Et Juin revient,
Qui vous rejoint et recommence
A vous brûler peaux et chapeaux
Ou quelques forêts : c’en est trop !
Mais on reparle de vacances…
Ça change’ l’air et ça vous transforme
L’atmosphère et parfois l’humeur ;
‘Y’aurait presqu’un « grain de chaleur » ;
Même’ les écoliers sont en forme !
Ainsi le temps prend ses distances…
Et prend congés des p’tits soucis ;
Sourit aux grands comme aux petits…
Et rend sa chance à l’insouciance !
Avec Juillet,
C’est « la saison » qui recommence…
« Touristique’ », c’est bien-entendu !
On a des envies d’inconnu
Et souvent le cœur en partance ;
Comme un besoin de découvertes ;
Un accès de bougeotte aigüe ;
Ou tout l’inverse ! Oh ! ça s’est vu :
Flemmingite et bonnes’ crises’ de sieste !
Il y’a de la brasse en terrasse…
Et, parfois, du monde aux balcons,
Derrière un verre et des glaçons,
Le long des rues… à travers places…
C’est la ville en récréation…
Mais c’est la campagne’ des moissons…
Et, jusqu’en Août,
Les plages’ sont noires’… et les nuits, blanches,
A Paris comme à Ibiza ;
Farniente ici et fiesta là,
Ou çà et là, comme un dimanche !
Parfois on fuit vers le silence,
A rebours d’un mois plein d’émoi,
Pour peu qu’on recherche, en tout cas,
Quelques chemins de connaissance
Ou quelques voix… spirituelles…
En retraites’ et bien à l’abri ;
Bien serties de pierres’ d’abbaye
Ou de merveilles’ très naturelles…
Et puis, Septembre !
Revoici le mois des cartables !
Retour aux « vignes du Savoir »,
Comme’ le raisin, sous le pressoir…
Plans de travail ou plants… de table…
C’est le mois qui fait sa rentrée,
Avec ses cahiers d’écoliers ;
On chausse à nouveau ses souliers :
L’été prend fin dans les pensées.
Car, déjà, les ombres s’étirent,
Quand les journées versent de l’or
Sur les tout premiers feuillages’ morts,
Dans l’air humide’ qu’on y respire…
Puis, vers Octobre,
On se réveille un peu moins vite…
Et bientôt on rallume un feu
Pour se réchauffer tant qu’on peut !
C’est dans les murs que l’on « s’invite »…
On va changer de couverture ;
Contre le froid… bien se couvrir !
Et les manteaux vont s’épaissir,
Où la nature’ perd sa verdure :
Il y’a comme un toit de nuages ;
Les arbres sont comme’ dévêtus;
‘Y’a des habits qu’on n’porte plus
Mais… une éclosion de lainages !
La campagne est en pleins labours
Et la ville’ demeure au labeur…
Novembre est là !
C’est le temps de l’hiver « horaire » ;
On voit plus d’ombre ou de sommeil
Et moins de fleurs sous le soleil
Que, soudain, dans tous les cime’tières !
C’est le mois des pluies traversières
Et des parapluies retournés…
Du vent que, souvent, vous bravez
Sous une averse familière…
Mais que l’automne est monotone !
Sans ombrage au bord des sentiers
Et, pour ceux qui restent’ enfermés,
En qui alors l’ombre résonne !
Pourtant, Décembre
Apporte son esprit de fêtes,
Explosant de décorations,
De guirlandes’ au seuil des maisons :
On n’voudrait que des joies complètes
Comme un parcours, comme un partage ;
Boules’ de neige avec les copains ;
Boules’ de verre’ pour quelques sapins ;
On pourrait saisir le message :
C’est juste une immense espérance
Qui se traduit en mille endroits
Pour tant de fois, par tant de voix
Et de façon aussi intense ;
Pour tant d’années mais tant de vies,
Là, en lumières’ et là, en sons…
Par tant de mots ou d’expressions :
« Prospérité et Harmonie ! »…
C’est pour un an, mais pour toujours !
Ce n’est rien qu’un message’ d’Amour !
Et déjà voici la Nouvelle
Annuelle autant qu’éternelle :
L’Amour est né ! comme un appel
A toutes’ les vies qu’Il rend si belles ;
A La Vie, qu’Il rend immortelle…
L’Amour est né… comme un appel…
A toutes’ nos vies… qu’Il renouvelle !
Autre blog : http://jean-pierre-aimer.blogspot.fr/