VIVRE!
Publié le 13 Juillet 2012
Apprendre… la vie
On n’est jamais seul, des langes’ au linceul :
On est entouré par un monde immense
Où tout est à prendre, aisance et souffrance,
Un peu comme un jeu d’école et d’écueils…
On apprend d’abord le poids de son corps ;
On apprend la faim, la soif et l’envie,
Comme à s’efforcer de rester en vie !
On dîne et on dort pour devenir fort !
On découvre aussi, comme un grand jardin,
Senteurs et couleurs ou saveurs des choses,
Chaleur ou fraîcheur et douceur des roses…
Et des champs d’amour, au gré des chemins…
C’est là qu’on apprend les voies de son cœur
Où les sentiments versent leurs mélanges
Qui cherchent des bouches’ où les sons s’arrangent
Et font un babil habile ou frondeur…
On apprend l’aspect des nouveaux décors :
Au fond des mirettes’, on prend la lumière
Et puis on apprend… les yeux de sa mère…
Et plus tard encore’… le nom de son père…
Qu’on prend pour… la vie !
On apprend le manque et ça « met dehors » :
Ça force à bouger, quand même on résiste
A sortir de soi, mais pour qu’on existe,
On peut bien souffrir dès lors qu’on s’en sort !
C’est manquer de manque et parfois de… rien
Qui, très bizarre’ment, nous fait une entorse
Et peut nous priver de trouver nos forces :
Ce serait un mal caché dans un bien !
Manquer, cependant, on a vite appris
A l’exprimer fort ! Même, on le claironne
A force de pleurs et de cris qui tonnent
Ou bien diminuent, l’estomac rempli…
Repus d’un repas… Repos d’un répit…
Ça peut consoler, c’est sûr ! ça rassure :
« Crier son besoin selon sa nature »,
Ça comprend pourtant que l’on soit compris !
C’est ce qu’on attend, oui ! seul’ment voilà :
‘Faut le faire’ savoir à qui peut l’entendre…
‘Y’a bien la maman, mais va-t-elle comprendre ?
Elle’ devine ou pas… et c’est bien comme’ ça
Qu’elle apprend… la vie !
Alors on étrenne un moyen précieux :
Les mots du langage, avec faits et gestes,
Qui vous font « un homme » ou qui en attestent !
Afin que les gens communiquent’ entre eux…
Juste un peu plus tard, on a des copains
Près du bac à sable ou d’la balançoire.
Ce qu’on y apprend, c’est sa propre histoire,
Sans que des parents ne vous tiennent’ la main…
Puis, le temps passant, c’est déjà demain :
L’heure’ de la récré, les effets de groupes ;
On apprend « son clown » au milieu d’sa troupe ;
On s’éprend de rire et c’est très humain !
Retour à l’école où on doit capter
La voix de son maître’… (peine ou récompense)…
On comprend qu’on « Est »… juste parce’ qu’on pense…
A n’pas trop penser « juste à étudier »…
Chacun l’entendra comme il le voudra !
On apprendra là ses voies « buissonnières »…
On apprend ce qui n’est jamais « scolaire »…
Et la joie de vivre… et la foi en soi !
On apprend… sa vie !
Puis il y’a l’amour… qui s’apprend aussi…
Et ça se conjugue et ça se cultive
Mais ça vous subjugue ou ça vous captive…
Et ça vous tourmente et ça vous ravit !
C’est, dans un roman, le plus beau moment
Mais dans la vraie vie, on sait que la route
Est bien pleine’ d’embûches’ et si pleine’ de doutes
Où on n’apprend rien, qu’en aimant vraiment !
On apprend l’argent… en vue du bonheur…
On confond souvent le jeu et la flamme,
L’audace et la chance’… le feu et le charme…
Le cœur au labeur et l’élan du cœur…
On découvrira que les temps sont lourds
Pour qui n’est pas né sous la bonne étoile…
Et que, cependant, en faisant escale
En terre amicale, on survit toujours !
On pourra tisser des liens d’amitié
Que rien n’éprouve’ra mieux que les épreuves
Où on apprendra ce que sont les preuves
De fidélité et de loyauté…
Et ça prend… la vie !
On éprouve’ra même’ tant de sentiments
Qui jamais n’auront ni terme ni trêve
Car ils sont taillés dans le bois des rêves :
On construit sa vie… sur son cœur d’enfant !
On est juste ici, parmi des millions
De terriens vivant sur la même’ planète,
Attachés peut-être à sa découverte,
Entre ses racines’ et ses horizons…
On apprend la Terre… et l’Humanité ;
A cohabiter parmi tous les hommes,
Cherchant l’unité à travers la somme
Ou bien la clarté, sous l’opacité…
On apprend pourtant ce qui fait du mal
Et qui fait souffrir et qui fait qu’on souffre !
On apprend que l’or peut cacher le souffre…
Et qu’on peut mourir pour un idéal !
On a des regrets, on a des remords…
On en souffre encore au fond de blessures
Dont il faut parfois subir la morsure
Pour voir que les maux qui nous donnent’ la mort
S’en prennent’ à… la Vie !
Mais on se reprend ! on se ressaisit
Pour tant de trésors qu’on cherche à défendre
En prenant des armes’ qu’on ne veut pas rendre…
Et demain s’apprend avec aujourd’hui.
L’épreuve’ de nos jours écrit ses brouillons
Sur des pages’ d’espoirs et d’histoires’ à suivre
Où la fin du livre est encore à vivre,
Avant l’horizon de sa conclusion.
C’est comme un voyage où le monde entier
Apprend son passage et sa destinée
A travers les voies les plus empruntées
Ou par les détours les plus singuliers…
Et c’est, pour chaque homme, un simple chemin
Qu’il a poursuivi depuis sa naissance,
Avant qu’il ait mis toute une existence
A vivre un récit qui était le sien…
On vit sur la terre et le temps s’enfuit,
Qui s’écoule et court jusqu’à disparaître :
On n’a que le temps de savoir, peut-être,
Que du premier souffle à son dernier cri,
On apprend la vie !
Le jour se lèvera sans moi…
A Raymond Moody…
A mes amis… témoins…
C’est l’heure ! Autour de moi, les cœurs sont lourds…
Ailleurs… la vie continue son parcours…
Et moi… ça, vous n’le savez pas ! je vole !
Oui ! je vous frôle’ déjà… Je vous survole…
Je meurs… et, comme « en miroir », je me vois,
Comme’ ça : je me vois juste couché, là…
Je peux voir sur l’oscilloscope’, tragique,
La ligne plate… oh ! de ma mort clinique…
Demain, le jour se lèvera sans moi…
Mais je plane au-dessus de vous, ça va !
Mon sommeil n’était qu’un chemin de rêves…
Mon soleil s’éteint, mais ma nuit s’achève…
Je crois que jamais je ne reviendrai !
Revivre ici-bas, pour ma vie d’« après » ?
C’est fou ! ça s’appelle’ : la « métempsychose »…
Mais je réalise’, là, tell’ment de choses :
Pourquoi devrait-on tout recommencer,
Quand on a trouvé tant de liberté ?
Je suis parti… je suis partout, sans âge…
Hors du temps, de tout ! Au bout du voyage !
Est-ce’ que j’ai choisi mon nom… par hasard ?
Mon lieu d’arrivée, pour point de départ ?
Le corps de ma mère… avant ma naissance…
La mort de mon père… avant son absence ?
J’étais né sur terre… Où étais-je avant ?
Ai-je existé là, dans le firmament ?
J’aurai juste ouvert les yeux sur le monde…
Avant « son parfum »… avant qu’il m’inonde…
C’est la fin du jour… je dois vous offrir
Ces instants trop lourds… et mon souvenir…
Gardez mon silence, au fond du visage,
Comme une ouverture… aux flancs des nuages…
Je vous resterai… lié pour toujours…
Entre mes signaux d’amour alentour !
Et puis ma tendresse’, par-dessus vos têtes,
Brûlera vos cœurs, sans qu’ils s’en inquiètent…
Moi qui avais cru vous perdre longtemps,
Je vous rejoins là… au-delà des temps…
C’était mon souhait… C’est une évidence !
C’est l’éternité ! C’est votre présence !
Les milliards de bonds de l’évolution,
Comme un long tourment de nos gestations,
Qui semblent si grands, à petite échelle,
Ne sont qu’un fragment d’Histoire éternelle…
Vous ne voyez rien… Pourtant, je suis là…
Ailleurs et dans l’air… que vous n’voyez pas…
Comme’ vous ressentez parfois la promesse
D’un vent de printemps, rien qu’à ses caresses !
Tout pourrait, « après », vous sembler troublant…
Dans un long tunnel, très étourdissant…
Mais se tenir prêt à toutes’ les merveilles…
Rend chacune’ d’entre elles’ assez naturelle…
Où est le cauche’mar, puisqu’il faut qu’on meure ?
C’est juste un brouillard qui pourrait faire’ peur…
Ce qui est vivant, nous vient de la Vie ;
Le néant n’est rien que ce qu’on oublie !
J’avais mal compris tous ces mots d’amis
Qui m’avaient surpris, parlant d’E.M.I.,
Et que certains « psys », en mal de conscience,
Avaient contredits… par méconnaissance…
Alors, je suis fort de ce que je sais,
Au-delà du corps qui me limitait…
Je peux traverser, enfin, sans frontière,
La porte ou les murs… de tous les mystères…
On dit, quelquefois, qu’on meurt, « comme on dort »…
Qu’on « cherche un ailleurs », pour tromper sa mort,
Comme une illusion qu’on a dans sa tête
Ou le faux espoir que « rien ne s’arrête »…
On nous a tant dit : « tout est cérébral ! »
Et qu’un idéal est un « lieu mental »…
Mais, s’il est réduit à l’état de cendre,
Mon cerveau, passif, ne peut rien m’apprendre !
Non, plus rien, jamais, que mes yeux fermés
Ne peuvent’ à présent seul’ment que manquer…
Et pourtant je vois ! Je vois les visages
Et de mon passé… et de mon « passage »…
Plus tard, d’autres vies, là… vous précéde’ront…
Et moi… je serai… juste à l’horizon…
Pour vous embrasser, avec mon sourire…
Et je serai là… pour vous accueillir
Au bout de vos peines’… au bout du chemin,
Là où vous saurez que tout se rejoint :
Juste au bout du temps, qu’il vous reste à vivre…
Où pas un remords ne peut vous poursuivre,
Juste après la mort… qui vous en délivre…
Et qui vous conduit, sans âge, à survivre
Au-delà des jours, jusqu’à l’infini…
Au-delà des mots, et que rien ne dit…
Sous un grand soleil…
Après le sommeil…
Là où vont les cœurs, au bout de la nuit…
Là où rien ne meurt… au cœur de la Vie…
Derrière’ l’horizon… que l’Amour franchit…
Où vous me suivrez et déjà je suis…
Oui !… au Paradis !
…Tout pourrait, « après », vous sembler troublant…
Dans un long tunnel… presque éblouissant…
Mais se tenir prêt… à toutes’ les merveilles…
Rend toutes’ les merveilles’… assez naturelles…
J’irai…
J’irai sur un chemin qui conduit aux étoiles
Où l’amour nous attend pour une’ très longue escale.
J’irai loin de la terre allumer dans ton cœur
Comme « une’ flamme éternelle » et le feu du bonheur.
J’irai chercher l’éclat qui manque à nos silences
Et le secret des jours où renaît l’espérance.
J’irai loin dans l’espace et jusqu’au bout du temps
Pour que jamais la mort ne nous sépare’ vraiment.
J’irai semer l’été au seuil de la chaumière
Où nous aurons passé la fin de notre hiver.
J’irai, comme un amant fidèle à tes côtés,
Tracer notre destin jusqu’à l’éternité.
J’irai combler d’azur l’ombre de nos tristesses
Afin que nos moissons soient remplies de tendresse.
J’irai même’ dans la nuit comme un nouveau soleil
Réveiller notre amour au creux de son sommeil.
J’irai donner la paix à qui voulait la guerre
Pour te mettre à l’abri dans un autre univers.
J’irai trouver le fil qui relie nos mémoires
Et dans nos souvenirs, un long chape’let d’espoirs.
J’irai changer tes larmes’ en milliers de pétales
Et je les verserai parmi toutes’ les étoiles
Puis j’irai rallumer le bonheur dans tes yeux,
Emportant nos serments jusqu’au-delà des cieux.
Mais je veux m’endormir auprès de cet amour
Où mon cœur bat déjà jusqu’à la fin des jours.
Alors ma peine aura ta douceur infinie
Et je t’aurai donné… le reste de ma vie !
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