RUPTURES... ET REMÈDES...
Publié le 6 Septembre 2012
Les ruptures... sont parfois l’occasion d’un nouveau départ... comme de découvertes
des autres et de soi-même.
Ici, j’aborde trois ruptures et une quatrième... qui n’en est pas une.
Trois aspects différents, pour un triptyque au fil de trois textes, mais aussi de trois expériences...
de vie... et une quatrième !
Le texte « Ta présence »... fait allusion, bien sûr, à une rupture « définitive, ici bas », dit-on...
Mais... il n'y a pas toujours rupture où l'on jurerait qu'elle devait avoir lieu...
Au total, je parle... de « vivre » ! Sans oublier... les remèdes.
Qui de nous deux…
(A Martine…)
Tu n’as longtemps été rien qu’une’ simple aventure :
Rien qu’une empreinte’ de plus au hasard de mes pas ;
Tu me regardais vivre et je ne voyais pas
Le fond de ton amour et ta tendre blessure…
Ce qui finit parfois n’est jamais terminé
Puisque tout peut renaître avant que rien ne meure
Et que demain peut-être aura changé nos cœurs
Mais qu’il reste un espoir quand la chance est passée !
Je gravissais vers toi les marches de ma vie
Jusqu’à ta porte ouverte et le seuil du Bonheur ;
C’était ma découverte et tu comptais les heures
Qui séparaient toujours mon sommeil de tes nuits.
Je n’étais qu’une absence entrée dans ta demeure
Et souvent ma présence était lourde à tes jours
Mais j’aurais pu t’aimer de tellement plus d’Amour !
Ce qu’il faut de ténèbres’ avant qu’un jour ne meure !
En vivant près de toi, je pensais vivre loin
Du chemin qu’un matin j’avais cru discerner
A travers mes désirs comme au fil des années
En oubliant parfois de qui j’avais besoin.
Pourtant tout doucement mon bonheur s’installait,
Logé dans ta douleur, blotti entre tes bras…
Je n’avais pas connu d’autre femme avant toi
Et j’ignorais encore à quel point je t’aimais !
Je n’avais pas compris que tout pouvait finir
Avant d’être moins sûr que rien n’ait commencé !
De tout ce qui devait unir nos destinées,
Il me reste l’espoir de quelques souvenirs…
Dans le climat feutré de cet appartement
Aux draperies pastel, aux fleurs que tu aimais,
A chaque’ fois bien plus fort le temps nous rassemblait
Lui qui pourtant plus tard nous sépara vraiment !
Posé sur ta commode’, là, un poème’ de moi
Voulait te murmurer que tout allait changer !
Puis les jours et les mois, les années ont passé
Et tout a bien changé ! mais toi tu n’es plus là !
Qui de nous deux croyait que l’autre
Aurait à faire un premier pas ?
Qui de nous deux savait sa faute
Ou bien ne la voyait-il pas ?
Je t’ai quittée trop tôt sans assez te connaître
En refermant mon cœur sur ton regard absent ;
Tu souriais dehors mais je sais qu’au-dedans
Tu cachais tes remords et des larmes peut-être…
Comme un ciel de frimas en plein cœur de juillet,
Notre point de rupture était un mauvais rêve
Où tout devient possible alors que tout s’achève
Sans qu’aucun n’ait compris ce qui lui arrivait.
Puis le silence, immense, a déchiré nos vies
Après tant de violence indicible et têtue ;
La distance a grandi et nos mains se sont tues
Qui ne sentaient plus l’autre au travers de la nuit…
Je reviendrais encore à côté de ta porte,
Dans les rues d’autrefois, à deux pas de ton cœur
Mais le temps m’habitue à devoir vivre ailleurs
Pour chasser d’aujourd’hui les regrets qu’il emporte.
J’ai vécu loin de nous quand tu étais si près,
Oubliant trop longtemps le secret du parcours :
A travers tes désirs mes yeux étaient trop sourds
Pour entendre un instant ce que les tiens criaient !
J’aurais pu rebâtir ce Bonheur avec toi
Et te rendre plus forte au plus clair de ton âme
Mais je n’avais rien su de ta passion de femme
Et j’ignorais surtout que je t’aimais déjà.
Je n’aurais pas pensé qu’on pouvait tant souffrir
Jusqu’au cœur de l’absence où demeure une’ présence,
Quand un tourment finit, que du chagrin commence
Qui échappe à la vie mais ne veut pas mourir.
Ton sourire est gravé dans l’ombre de mes jours
Comme un rêve emmuré au fond de ma mémoire.
J’ai caressé l’attente’ de ton tendre regard
En revoyant tes yeux qui me parlaient d’amour.
Alors j’ai fait cent fois le chemin à l’envers
Pour trouver la lumière et que tu m’accompagnes :
Tu aurais pu rester ma plus tendre compagne !
La porte est refermée, qu’y avait-il derrière ?
Qui de nous deux croyait que l’autre
Avait à faire un premier pas ;
Qui de nous deux voyait sa faute
Ou bien ne la savait-il pas ?
Tu aurais pu rester… oui ! ma plus douce’ folie !
J’ai refait le chemin mais je l’ai fait sans joie,
Sans toi qui n’es plus là pour le faire avec moi…
Sans toi, qui n’es plus là !
Mais que sais-tu, dis-moi, d’un Amour qui finit ?
A Martine (Juillet 1990), extrait de "l'Amour n'a pas d'exil" (1994)...
Ce n’est qu’une étoile… (Vienne…)
Le ciel était bleu et léger, aux confins de ce mois d’Octobre…
On se réchauffait d’un café, pris sous sa neige’ de lait marbré,
De morceaux de « Sachertorte », au fond d’un décor « suave… et sobre »
Avec des notes’ pour toute escorte… et leur bonheur à savourer !
Entre le salut des cochers juchés sur le bois des calèches
Et le ronflement familier des tramways qui nous déposaient
Près des monuments légendaires’, on avait découvert des brèches
Par où « notre Histoire millénaire » avait touché celle’ qu’on vivait…
Tu marchais juste à mes côtés sur les mille’ pavés de cette’ ville
Aux mille’ façades’ très ouvragées, aux frontons de palais princiers,
Aux murs imprégnés de Musique aussi magique, aussi tranquille
Qu’un concert de pierres’ en plein air ; aussi claire’ qu’un rêve éveillé :
Vienne, revienne Vienne !
Chante, chante mon cœur !
Faut-il qu'il se souvienne
De Vienne et de ces heures…
Vienne, revienne Vienne !
Etwas bleibt im Herzen…
Vienne, revienne Vienne !
So vergeht das Leben !
Passés de France à ces vacances’, on venait déguster les noces
De nouveaux mariés qu’on était… moins étrangers qu’émerveillés
Par l’accueil que nous réservaient -« Bienveillance ou bien sacerdoce »-
Les témoins de notre présence empressés de nous étonner !
Depuis le Prater on voyait là, du sommet de l’Immense’ Roue,
Les toits cuivrés, les tours dressées et les coteaux à l’horizon,
Ourlés de vigne et de forêts. Quant à la roue, figure’ de proue,
On la voyait d’un peu partout comme un emblème ou un blason.
On cherchait les pas de Mozart… et de Sissi l’Impératrice…
Ce soir-là, la ville invitait deux Français « tout juste arrivés »
Dans la salle aux plafonds dorés des ténors et des cantatrices
Et des airs qui font célébrer les « Bouquets » de Premier Janvier…
Vienne, revienne Vienne !
Valse, valse mon cœur !
Faut-il qu'il se souvienne…
De Vienne et de ses fleurs…
Vienne, revienne Vienne !
Alles glänzt am Abend.
Vienne, revienne Vienne !
Die Donau ist fließend…
On s’était éloignés du Centre et en passant par la « couronne »
On a traversé sans attendre un défilé de petits bourgs
Et puis des villages’ vignerons aussi beaux que la vigne est bonne,
Pleins de tonneaux sur les perrons et de tonnelles’ au fond des cours.
Derrière un porche on entendait des violons aux accents tziganes…
Juste à l’entrée du « Heuriger », un des convives’ a remarqué
Que nous nous parlions en Français ! et, pour nous seuls, simples profanes,
Il a fait servir à ses frais un « vin de tempête » endiablé !
Un peu plus tard une assemblée avait appris notre voyage :
On nous a priés sans tarder de nous lever… puis de valser !
Et quand l’orchestre pied à pied nous a fait l’aubade et l’hommage
De demeurer à nos côtés, on n’pouvait plus s’en séparer !
Vienne, revienne Vienne !
Un soir, un soir de bal !
Vienne, revienne Vienne !
Il n'y a pas de mal !
Vienne, revienne Vienne !
Warum fließt ein Leben ?
Vienne, revienne Vienne…
Alles bleibt im Herzen !
Schönbrunn avait l’air si radieux dans les embrase’ments de l’automne
Et l’on s’y plaisait tous les deux sans avoir à se l’avouer !
Tu avais pris un peu d’avance et je n’lâchais pas la dragonne
De l’appareil qui, à distance, « avalait » nos instants volés…
Au bout d’un parc interminable et de nos heures’ de promenade
On s’est retrouvés raisonnables’ et toi et moi nous regardions
Ensemble, oui ! le même horizon : notre parcours, en enfilade,
Notre séjour, en impressions… et notre amour, à l’unisson ?
Mais le retour à la maison, nous y pensions sans connivence ;
Nos désaccords en embuscade avaient déjà forcé le trait
Des mascarades’ improvisées qui nous montraient nos divergences
Et nos moindres contrariétés qui souvent nous exaspéraient…
Vienne, revienne Vienne !
Alles bleibt im Herzen…
Vienne, revienne Vienne !
So vergeht das Leben !
Vienne, revienne Vienne !
Einfach nah… aber fern !
Vienne, revienne Vienne !
Ab und zu wie Gestern…
Nous ne voulions rien tant que vivre au pas des chevaux très paisibles
Et parmi des Viennois sereins, tell’ment à l’aise’ dans la passion
De leur ville aux cent-mille’ reflets, si élégante et si sensible
A travers ses jardins secrets ensemencés de traditions.
Il nous restait ici et là à capturer tant de lumières :
Le Belvédère et l’Opéra, l’Hôtel de Ville et son beffroi…
Les avenues, autant de rues, et tant de venelles’ piétonnières ;
Quelques vitrines’ pleines’ et cossues… et tant d’immenses’ panoramas…
De Vienne il nous reste à présent le souvenir ou l’héritage
Et, par-delà nos différends, le sentiment d’avoir vécu
Quelques instants d’éternité qui font partie de nos bagages
Que nous seuls avons partagés et qu’à part nous, nul n’a reçus !
Vienne, revienne Vienne !
Aime, aime mon cœur !
Faut-il qu'il se souvienne,
Sans peine et sans douleur ?
Vienne, revienne Vienne !
Etwas bleibt im Herzen…
Vienne, revienne Vienne !
Und das wird nie vergeh’n !
Tu marchais juste à mes côtés sur les mille’ pavés de cette’ ville
Aux mille façades’ très ouvragées, aux frontons de palais princiers,
Aux murs imprégnés de Musique ! aussi magique… aussi tranquille
Qu’un long fleuve aux flots de lumière ; aussi claire’ qu’un rêve étoilé.
Le ciel était bleu et léger dans ton regard, avant l’orage…
Et nos vies devaient s’écouler, simplement, sans nous inquiéter…
Nous n’étions là que de passage, afin de traverser les âges
Ou de vivre un bonheur très sage entre promesses’ et vérités…
Est-ce’ bien Mozart que l’on cherchait ou bien Sissi l’Impératrice ?
Ce soir-là, la ville invitait deux Français « tout juste arrivés »
Dans la salle aux plafonds dorés des ténors et des cantatrices !
On pourrait presque et sans regret s’y retrouver, pour y danser !
Et ce serait peut-être
Le nouveau Nouvel An
Où trois pas font renaître
Un vertige affolant…
Mais ce n'est qu'une étoile,
Un feu joyeux, un jeu
Qu'un instant me dévoile
Et dont je rêve un peu.
O ciel ! O ciel de Vienne !
Alles glänzt am Abend.
Vienne, revienne Vienne !
Die Donau ist schlafend…
On a juste vécu le début d’une histoire
Qui n’a laissé qu’une ombre au revers d’un espoir :
Un souvenir fragile aux portes de la vie
Et comme’ le sentiment d’un triste raccourci !
Vienne, revienne Vienne…
In der Luft, wie Tränen !
Vienne, revienne Vienne !
Oooh ! Wie geht’s im Leben ?
Vienne, revienne Vienne !!!
A Christine…
Ta présence…
Pour Maurice A.
Tu es parti… bien sûr ! Et tu vas nous manquer :
Tu nous laisses’ le temps, là, et la peine à pleurer ;
Ton regard, à jamais, vivant dans notre histoire
Et ta voix qui résonne au fond de nos mémoires…
Des morceaux de passé qui pourront s’éloigner…
Sans jamais s’effacer… ni jamais nous quitter ;
Des albums ou des films où l’on demeure ensemble…
Et tant de souvenirs qui vraiment te ressemblent !
Tout ce qu’on ne vivra qu’à travers quelques mots,
Qui parleront de toi, jamais peu, jamais trop !
Et tout ce qu’on va vivre, encore… en ton absence,
Lorsque tu rempliras le fond de nos silences…
Mais tu nous laisse’ras comme un trésor, pour toujours,
Fait de moments précieux et de milliers de jours
Passés à tes côtés, à rire ou à sourire,
A s’entendre, à se plaire… A s’aimer, à vrai dire !
Oh ! rien ne nous ôte’ra ce bonheur de nos cœurs…
Ni la peine aujourd’hui, ni le temps, ni les pleurs !
Puisqu’au-delà du vide, au-delà de l’absence…
Un trésor gardera toujours son existence :
Ta présence !
Avec des mots très simples
Et sortis de mon cœur…
Avec un cœur très humble…
Et beaucoup de pudeur…
J’aimerais te redire…
Merci… d’avoir été
Forte de ces sourires
Qui m’auront traversé…
Merci pour ta présence
Qui aura tout changé…
Pour la reconnaissance
Que tu as su donner…
Et merci pour la lutte
Que tu voulais mener…
Qui te rebute et bute
Sur « trop d’adversité »…
J’ai recouvré la vie,
Le souffle et tant d’élan
Qui me redonne envie
De vivre… Maintenant !
Tu auras su voir l’Homme
Au fond de ses prisons…
Tu as gagné, en somme,
Sur ses désillusions !
Aujourd’hui recommence…
J’ai retrouvé l’espoir
Et j’ai repris confiance
Au fond de tes regards…
Tu es la seule amie
Qui m’inspire’ tant d’Amour
Mon Amie, dans la vie…
Tant d’Amour… pour toujours !
Mais où sont ces lunettes…
Que tu m’as fait ôter ?
Je voilais, c’était bête…
Mes yeux et mon passé…
C’est alors que ton âme
A rencontré, soudain,
Le secret de mon âme
Et que l’on s’est rejoints !
Il faisait beau et… libre
Était notre amitié…
Il m’a fait bon d’en Vivre
Alors, à tes côtés…
Au seuil d’une aventure,
On dépose parfois
Quelques anciennes’ ratures
Et des maux d’autrefois…
J’ai supporté des tonnes
D’ennuis et de chagrins…
Tu sais, mieux que personne,
Leur poids sur mon chemin !
Tu m’attendais en ville…
Je revenais de loin !
Il m’était difficile
De songer à demain…
La rue du Téméraire,
Quelques jours à tenir…
De l’ombre à ta lumière,
Je voyais l’avenir !
Tes yeux à la fenêtre,
Quand je te revenais…
L’impression de renaître !
Quand je te retrouvais…
Je gravissais les marches
Et j’arrivais chez toi…
Il faut bien que tu saches
Que je n’oublierai pas !
On a fait des voyages,
Pour mieux se rapprocher,
Au fil de paysages
Qui nous ont rassemblés…
Où es-tu ma Pommette ?
Petit témoin précieux !
Où est la plage offerte
A nos cœurs amoureux ?
Il nous reste une histoire
Gravée à tout jamais…
Des espoirs, pour y croire…
Des regrets ? Sans attrait !
Jusque dans nos absences
Rien ne peut effacer,
Et la Joie et la chance
Que l’on se soit trouvés…
Oui ! je crois à cette’ route,
Où l’on s’est rencontrés ;
Je crois que seul le doute
Peut nous en détourner…
Et je crois à la Vie
Qui s’écrit tous les jours…
Aux fils qui nous relient…
Au tissu de l’Amour…
Je crois à la lumière
Qui nous ouvre les yeux !
Aux bonheurs que j’espère,
A jamais, pour nous deux…
Au présent qui se donne
A nos cœurs amoureux…
A ce qui nous étonne
Et peut nous rendre heureux…
L’aventure est à suivre…
Nous marcherons plus loin
Et le temps va poursuivre
Sa course vers demain…
Quelque part se prépare
Un avenir nouveau…
Et nos corps se réparent
Nos êtres sont plus beaux !
Peu importe nos âges !
Tant que l’on s’aimera,
On aura le visage
Que le temps n’atteint pas…
On ira, sur les dunes,
Achever le chemin !
Et, sous un clair de lune,
Je reprendrai ta main…
Comme aux jours de tendresse
On sera, toi et moi,
Remplis de la richesse
Que l’argent n’achète’ pas…
Merci pour ta présence
Qui aura tout changé…
Pour la reconnaissance…
Que tu as su montrer.
J’ai retrouvé la vie,
Le souffle et tant d’élan
Qui m’ont donné l’envie
De revivre… à présent !
Avec ces mots très humbles
Et sortis de mon cœur…
Avec un cœur très simple…
Et beaucoup de pudeur,
Je voulais te redire…
Merci… de demeurer
Fidèle à ces sourires
Qui m’auront transformé…
Merci pour cette amie,
Qui m’inspirait l’Amour !
Tant d’Amour pour la Vie…
Mon Amie de toujours !
Merci à cette amie :
Mon Amie, pour toujours…
Pour l’Amour dans la vie…
Que m’inspire’… tant d’Amour !
A Dominique (Décembre 2010)…
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