LE SENS DE L'ÉVIDENCE...
Publié le 9 Novembre 2012
Le sens de l’Évidence…
On peut passer cent fois devant la même rose…
Et ne pas remarquer qu’elle nous dit quelque chose…
Ou… regarder sans voir…
Comme aimer… sans y croire…
J’ai cherché ton regard… quand j’y posais le mien…
Le hasard est bizarre… il m’a caché si bien
Ton visage’, si lointain, jusqu’à ce jour de chance…
Où j’ai appris, soudain, le sens d’une évidence !
Et j’ai compris, un peu, qu’on peut vivre sans voir
Ce qu’on a sous les yeux, et sans s’apercevoir…
D’un bonheur aussi clair, qu’il ne craint pas les ombres…
Puisque, dans sa lumière, aucune humeur n’est sombre…
C’était un coin de rue… et c’était toi et moi…
Ta douceur inconnue… que j’ai frôlée cent fois…
Avant de l’avoir vue… au pied d’un réverbère…
Quand ta grâce ingénue est tombée sur ma terre…
Et je t’ai découverte… aux abords de la nuit,
Et ma vie s’est ouverte aux trésors de ta vie…
Quand j’avais mes pensées, comme en berne ou en cale,
Toi, tu es arrivée comme… une pluie d’étoiles !
Je t’avais côtoyée… mais jamais ressentie…
Puis le temps est passé… et puis tu m’as surpris…
Je croyais te connaître… en étant réfractaire
A ton être’, mais… sans l’être… ou à ton caractère !
Nous marchions tous les deux, au détour d’un trottoir…
Avec un air frileux, au milieu de nulle’ part…
En quittant ces bureaux, où nous passions ensemble…
Tant de temps… dos à dos, sans que ça nous rassemble…
Et soudain, ton regard a boule’versé le mien !
Le hasard est bizarre : il ne cachait plus rien…
Pour ton bien et le mien… c’était un jour de chance,
Et tu as pris, soudain, le sens d’une évidence !
On a flâné plus loin, doucement, cœur à cœur…
En se prêtant la main, comme on offre des fleurs…
Juste pour le plaisir… ou pour se plaire’, peut-être !
Et pour te découvrir, et pour te reconnaître,
Moi, je buvais les mots qui coulaient dans ta voix…
C’était comme un cadeau, qu’on soit arrivé là :
On se parlait de « rien, de tout… de bien des choses ! »…
Du parfum d’un matin, de la rime ou la prose…
On a cherché un banc, promis aux amoureux…
On est restés longtemps… assis là, tous les deux…
Au bord de la fontaine, entourés de ces roses,
Qu’on remarquait à peine, en marquant quelques pauses…
Puis on s’est tus un peu, pour ne jamais troubler
Ces instants merveilleux qu’on risquait de briser
Sur le fil d’un sujet qui dérange ou qui fâche…
Et qui laisse un regret comme on laisse’rait… une’ tache…
Dans le parc embaumé, on s’est juste écoutés
Respirer la beauté qu’on s’était inspirée,
Toi et moi, en accord, avec nos plus beaux rêves…
Qui ressemblent très fort à des moments de trêve…
Et pourtant, ton regard a embrasé le mien !
Le hasard est un phare… éclairant nos destins…
Et malgré ce qui meurt… depuis ce jour de chance,
Tu souris, dans mon cœur… pour toute une existence…
La trêve aura duré… ce que durent’ tous les rêves…
Les années sont passées… comme un vœu qui s’achève…
Au bord de ces fontaines’ où, pour le temps d’une’ pause…
Nos larmes’, alors trop pleines’… arrosèrent’ d’autres roses…
Avant de s’effacer
Devant l’éternité…
Mais, malgré ce qui meurt… depuis ce jour de chance,
Tu souris, dans mon cœur… et tu gardes’… en silence…
Le sens d’une évidence !
Nous marcherons encore, au-delà de nulle’ part…
Avec tout ce qui dort, au fond de nos mémoires…
Au bout de ces journées, où nous vivions ensemble…
Tant de jours ont passé… Crois-tu qu’ils nous ressemblent ?
Et crois-tu à la Chance…
Au-delà de l’absence…
Comme à nos ressemblances,
Malgré nos différences ?
Après tant de silence,
As-tu gardé le sens…
Le sens… de l’Évidence ?
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