LE PARDON
Publié le 19 Janvier 2011
Quelques réflexions à propos du Pardon, au sens éminemment chrétien
comme profane du mot. Acte d'Amour...
On peut pardonner jusqu'où l'on peut aimer
Pardonner, c'est apprendre à aimer
Le Pardon est dans l'Amour et l'Amour dans le Pardon
On peut choisir entre ce qui nous "répare" et ce qui nous "sépare"
Si l'on peut être en état de péché, ce qui ne manque pas en ce monde...
Pourquoi ne serions-nous pas en état de pardon?
Qui sait la grandeur du Pardon?
Pardonner, mais "prendre sa part"...
Être ange? Étrange !
Le Pardon a le cœur pur quand la vengeance a des maux durs...
C'est une renaissance...
Pardonner c'est donner sa chance à la Paix
Pardonner c'est donner raison à l'Amour
Il faut dissocier l'acte de l'être, cela aide à pardonner, je crois.
A propos de ces aphorismes...
Un bon moment?
Un bon mot ne ment pas!
Le Pardon
Pardonner, c’est donner raison à l’amour…
J’étais allé chercher des mots, pour lui parler…
Lorsque, dans nos regards, nos cœurs se sont touchés…
Et on a pu se voir, puis on a pu s’entendre…
Avant de se livrer, afin de se comprendre…
J’avais cru aux discours, au choix des arguments,
Dès qu’ils sont assez lourds, accablants ou puissants ;
J’ai cru que nos raisons triomphaient de nos peines,
Oubliant la fureur qui jaillit de nos veines…
Mais on peut s’alourdir du poids de nos erreurs,
Comme on peut s’affranchir des rancœurs et des heurts,
Pour une âme accueillante, un havre de lumière,
Qui éclaire’ nos parcours d’une’ paix libre et sincère…
Je suis né dans ses yeux, quand ils m’ont découvert,
Et j’y vois aujourd’hui, autant qu’à ciel ouvert…
A l’envers d’un reproche, y a-t-il une issue ?
Moi qui étais aveugle, ai-je’ recouvré la vue ?
Quand on voit la fenêtre où peut naître un pardon,
Vouloir la refermer, peut fermer l’horizon…
Mais pourquoi ces jalons, sur les voies de concorde,
Et tant d’opposition, avant qu’on ne s’accorde ?
Non ! je n’l’ai pas jugé… et c’est une’ liberté…
Qui permet d’accepter… qu’on ait pu se tromper :
On veut « pourfendre », à tort… (et on peut se méprendre !)…
Le chemin du pardon, c’est apprendre à comprendre !
Après trop de rancune, et combien de regrets,
Pardonner, ce serait… prendre part à la paix ?
C’est garder toute’ leur chance à toutes’ les délivrances,
En offrant son amour, par delà les offenses ?
Pour gagner en confiance,
Éveiller les consciences…
Pardonner, c’est donner
Ses envies… à la vie
Et c’est abandonner
A leur mort, ses remords…
Combien d’humilité balise’ra nos sentiers ?
Quel écueil, fait d’orgueil, pourrait tout arrêter ?
Comme un fer dans ma chair, j’aurai senti ces chaînes,
Car vraiment, pardonner, c’est combattre la haine !
Et j’ai cru m’approcher des gens, pour les aimer,
Essayer de connaître, au lieu de condamner…
Alors, j’ai recherché des mots qui nous rassemblent,
Et des gestes d’amour, en aimant vivre ensemble…
Mon ami, tu as su m’écouter un peu mieux,
Avec ton âme ouverte aux aveux silencieux…
Et le son de ma voix aurait pu te suffire…
Mais tu prenais à cœur… chacun de mes sourires !
Tu savais le pardon qui défie nos erreurs,
Comme un fil conducteur qui traverse nos peurs ;
Qui supporte nos jours et nous réconcilie
Avec la bienveillance et le cours de nos vies…
Tu sais qu’il se prépare et qu’il nous prend du temps,
Ce pardon qu’on attend, quelquefois, si longtemps,
Contre ce qui sépare et puis… parce’ qu’il répare
Nos cœurs en mal d’amour qui, sans aimer, s’égarent…
J’aurai suivi cette’ voie avec humanité,
Car c’est le seul chemin que je pouvais trouver ;
Car le pardon se donne autant qu’il se demande…
Qu’on en fasse une « amende »… ou qu’on en fasse offrande…
Comme on peut pardonner, jusqu’où… on peut aimer,
J’ai voulu avancer jusqu’à l’éternité…
Et j’ai compris le prix que nous coûte’ l’harmonie ;
Le pardon dans la paix et la paix dans la Vie !
Pour gagner en conscience,
Éveiller la confiance…
Pardonner, c’est passer
Du remords à l’envie,
Afin de surpasser
Tant de morts, dans sa vie…
J’avais juste trouvé des mots, pour le toucher…
Lorsque, dans nos regards, nos cœurs se sont parlé…
J’étais venu pour lui, sans rancœur et sans peine :
Certain que pardonner, c’est dépasser la haine…
J’ai grandi dans ses yeux, quand ils m’ont éclairé…
Et d’un pardon sincère, à nouveau, je suis né !
Et d’un pardon sincère,
De lumière et de Paix…
De lumière et de Paix,
A nouveau… je vivrai !
Virages à l’Est…
On avait tracé des frontières
Sur les décombres’ et la misère,
Asservi des nations entières,
Sous le joug d’armées sanguinaires…
Derrière un masque fraternel
Se cachait ce dessein cruel :
Près d’un siècle d’intolérance,
De barbarie et de violences.
Ce fut le règne des ténèbres,
Du mensonge aux accents funèbres,
Avec l’opprobre et son cortège
D’injustices’ et de privilèges.
En s’imposant par la terreur
On ne répandait qu’une erreur :
Affirmer que l’humanité
Doit déléguer sa liberté…
Pour mettre un terme au fatalisme,
Aux maux de l’homme, à l’égoïsme
Combattus par la jalousie,
Par l’ignorance ou la folie !
Que nous apporte un idéal
Qui nous porte au meurtre et au mal ?
On peut choisir, entre les larmes,
La voix du cœur et non des armes !
Et ce fut le printemps sanglant,
Le massacre et l’acharnement
Sur des humbles’ et des innocents,
Sur des femmes’ et sur des enfants.
Il fallut résister au crime,
Aux mirages’, aux offres de primes,
A l’époque où les refuser
Signifiait blâme et pauvreté.
C’était à l’aube’ d’un temps sordide
De rumeurs et de faux suicides
Pour ceux qui se gardaient ainsi
De conspirer contre la vie.
Mais blottie sous les oreillers,
Dans l’amour de la vérité,
Continuait de les aider
La foi qu’on croyait leur voler…
Comme en écho à leur silence
Qui soutenait leur espérance
De partage et de liberté,
De bonheur et de dignité…
Aucun char n’est assez puissant
Pour entraver le cours du temps ;
Il faut choisir, entre les armes,
La voie du cœur ou bien de l’âme !
Ils se dressèrent’ ici et là
Pour donner corps à leur combat
Et, déchirés par leurs batailles,
Ils subirent’ cent-mille’ représailles.
Rien ne pouvait plus arrêter
Leur soif d’espace et de beauté !
Plus ils souffraient, plus ils voulaient
Bannir le fer qui les brisait !
Et dans leurs élans condamnés
A la répression sans pitié,
Etrangère à leurs vœux de paix
Et de justice’ qui les guidaient,
S’ils n’avaient plus que des pavés
Pour lutter à terre et à pieds
Contre des balles’ et des blindés,
Ils conservaient dans leurs pensées
La tolérance et le courage
De croire au-delà des outrages
A des mots remplis de lumière,
Plus forts que la haine et la guerre :
La nuit ne peut pas résister
Au soleil et à la clarté !
Il faut choisir, entre les larmes,
De laisser sa vie ou son âme !
Puis leur voix nous est parvenue
Depuis leur souffrance inconnue
Jusqu’à l’horrible découverte
De leurs douleurs et de leurs pertes.
Encerclée de l’autre côté
De la peur et des barbelés,
Il restait leur lueur d’espoir,
Dans leur histoire’, de leur victoire ;
Que l’Amour perce le silence
Des brouillards et de la distance
En rompant les frontières’, un jour,
Qu’on croyait fixées pour toujours !
Les murs sont déjà fissurés
Quand les traversent des idées
Qui voyagent’ à travers les âges
Dans les cœurs, sans aucun barrage.
Ce qui revit parmi les cendres,
On n’a pas besoin de l’attendre ;
Les fleurs qu’on cultive en secret
Nous relient pour l’éternité !
Sans Amour, que serait la terre
Que le champ de fourmis guerrières :
On ne gagne’ jamais par les armes
Les combats du cœur et de l’âme !
Sans Amour, que serait la vie
Que le combat de ces fourmis
Qui s’acharnent’ à gagner leur part
De territoire ou de pouvoir ?
Et sans Lui que serait la terre
Pour toujours, qu’un immense’ cime’tière,
Où tous les bonheurs disparus
Aujourd’hui ne renaîtraient plus ?
Sans Amour… que serait la Vie ?
Autre blog : http://jean-pierre-aimer.blogspot.fr/