BOURGEONS...

Publié le 30 Septembre 2011

photos3-000-copie-1.JPG 

 

A Toi

 

Dans cette chambre claire, où résonnait ta voix,

C’est une vie nouvelle’… qui commençait pour toi ;

Tu auras vu le jour en des mains étrangères

Qui se battaient pour ça : pour t’offrir la lumière !

 

Nous t’avons attendu… et puis, tu nous souris…

C’était un vrai miracle’ : tu souris… aujourd’hui !

Rien ne pourrait jamais effacer ton visage :

Il s’inscrit dans notre âme et n’aura jamais d’âge…

 

Car nous sommes, vois-tu, un peu nés avec toi :

Tu as fait des parents pour la première fois ;

Un soleil dans nos cœurs mais, pour tous ceux qui t’aiment,

Tu feras désormais un peu partie d’eux-mêmes.

 

Nous sommes’… à tes côtés, sans cesse… pour toujours !

Et, plus fort que l’absence, y sera… notre Amour…

Comment croire, pourtant, aux présents qu’on oublie ?

Chaque instant nous refait le cadeau de ta vie !

 

Mais le temps passera et puis, tu grandiras :

Demain est déjà là, qui germe au fond de toi !

L’existence est si longue… ou si courte sur terre ;

Infime parenthèse, au seuil d’un grand mystère.

 

Ce voyage tout neuf, à toi de l’inventer…

Comme une aurore invente… une journée d’été !

Petit astre fragile’… que les nuits te soient tendres

En te chauffant de braises’… qui ne soient jamais cendres

 

Et que, sur ton chemin, tu chérisses très fort

Cet enfant qui est né d’espérances’… et d’efforts…

Pour devenir, un jour, l’homme auquel tu ressembles

Dans les yeux de ta mère, ou son cœur qui en tremble…

 

Petit ange chéri, que soit clair ton destin ;

Que le ciel te protège et te garde serein…

Rien ne pourrait changer… de l’Amour qu’on te porte,

En conservant, de toi, ce bonheur qu’on emporte… :

 

Rien ne pourrait changer de ces moments si doux,

Aujourd’hui, pour toujours, pour les autres’… et pour nous !

Rien ne pourrait changer et rien ne changera…

C’est une vie nouvelle’… qui commence… avec toi !

 

    brin_de_muguet.png   

                                

                                   

 La chasse au muguet…

 

Au cœur de la forêt, on a marché longtemps…

Pour trouver un trésor, tout parfumé et blanc :

Quelques brins de muguet fleuri, dans la mousse ou dans les feuilles’ mortes ;

Pour la magie de l’« aventure » et des sentiments… qu’on emporte…

 

Le jour, à travers les feuillages,

Se divisait sur le passage…

Et des flaques’ d’or criblaient le sol…

Comme un tapis de tournesols…

 

Aux détours de la promenade,

Les yeux éblouis, par saccades,

On avançait presque au hasard,

Dans les « rais de lumière épars »…

 

Tu étais très petit, mais je me souviens bien :

On se tenait serrés, tout au long du chemin ;

Tu avais peur de me lâcher, et ta main écrasait la mienne…

Mais moi, de peur de tout gâcher, je voulais libérer la tienne…

 

Il faisait bon, c’était si tendre

De se regarder, de s’entendre…

En recherchant, comme un cadeau,

Un bouquet, sous des chants d’oiseaux…

 

Le printemps nous ouvrait sa porte

Et nous faisait comme une escorte

De senteurs et d’un air très doux,

Qui célébraient son rendez-vous :

 

Il y’avait des coucous et des fleurs tout partout…

On espérait beaucoup… Pas de muguet pour nous !

Mais on marchait l’un contre l’autre, au milieu de la forêt verte,

Sans découvrir le beau trésor… lorsqu’une autre voie s’est ouverte…

 

Ce qui prenait de l’importance

Etait né de nos connivences :

On renonçait, sans le savoir,

A ce qu’on semblait tant vouloir…

 

Car on vivait, dans le silence,

Plus de bonheur et plus de chance :

Un joyau de complicité,

De tendresse et de liberté !

 

Notre sac était plat, mais nos cœurs, bien remplis

De quelques souvenirs et ça n’a pas de prix :

C’est un morceau de notre histoire et de ces moments qu’on partage ;

Parfois, le meilleur d’un beau jour, ce n’est pas le « but » du voyage…

 

On sentait le plaisir de vivre

Sur le parcours qu’on voulait suivre…

Animés d’un amour si fort,

Qu’il nous faisait « l’âme’ du décor »…

 

Et le meilleur de notre histoire,

On le comprend… avant d’y croire :

C’est un regard, à l’unisson,

Qu’il faut tourner vers l’horizon…

 

On était bien ensemble… On le savait, bien sûr !

C’est bien ça qui, souvent, rend le chemin moins dur.

On marchait pour se côtoyer… mais le trésor, qu’on garde encore,

On l’a trouvé « l’un avec l’autre »… et je sais qu’il vaut plus que l’or…

 

Et je sais qu’il vaut plus que l’or !!!                         

 

 

 

sans-titre.png

 

La fête aux bourgeons

                                              Pour Aurélien

 

Sous un manteau tout blanc, il gelait « à frissons »…

L’hiver s’était glissé jusqu’au seuil des maisons…

Dans la cour de l’école, enveloppés de glace,

Les arbres scintillaient pour la sortie des classes…

 

Un parent m’attendait… toujours d’un seul côté…

Moi, j’avais mon année et l’enfance à passer…

Ces jours-là, j’ai rêvé et presque pas pleuré ;

J’essayais d’« oublier »… jusqu’en fin de journée :

 

Dans mes livres « sérieux », j’apprenais plein de mots ;

Je me sentais studieux et « plus vieux », mais bientôt,

Je laissais mes leçons pour des chemins de luge,

Dévalais des sommets, d’avalanche en déluge…

 

Plus loin, j’ai donné forme à des « bonhommes’ bien ronds »,

Avec de beaux chapeaux et des yeux de charbon ;

J’ai cueilli des flocons qui frôlaient mon visage

Et plongé dans la neige… en « bouquets de nuages »…                                                      

 

Alors, j’ai « dépensé tout mon calendrier »

En « voyages divers », week-ends et jours fériés…

J’ai rempli mes cahiers de dessins, de ratures,

Pour offrir le récit de ma jeune « aventure »…

 

Puis les mois ont passé… et fondu, les glaçons

Quand les oiseaux du sud ont franchi l’horizon…

Les rayons de soleil ont réchauffé l’espace,

Avant que les lueurs ou les ombres s’effacent…

 

La lumière est si belle,

A la claire saison ;

La lumière est nouvelle…

Pour la « fête aux bourgeons »…

 

Et j’en garde l’image,

Dans un jardin secret…

Apaisante et très sage,

Malgré tant de regrets !

 

Depuis, le rêve a fui et depuis, j’ai grandi…

Je revis tout l’espoir et je sens, aujourd’hui,

Tomber la neige, encore, aux carreaux de la chambre :

Il n’est pas loin, le temps… qui pouvait être tendre !

 

Et tendre était mon cœur… si triste ou si léger,

Qui ne partageait rien ni jamais, qu’« à moitié » !

Que reste-t-il, alors, des souvenirs « manqués » ?

Un silence à combler… comme une’ peine à creuser ? 

 

Je cherche du soleil puisque, souvent, j’ai froid !

Je cherche un « arc-en-ciel » et, quelquefois, j’y crois !

Je veux courir aussi dans les champs, les clairières,

Et semer des trésors pour ma famille « entière »…

 

Plus vont les ans, pourtant, plus la vie refleurit :

Le bonheur n’est pas mort, quand le ciel nous sourit…

J’irai cueillir des fleurs et rouler dans les herbes…

« Pour maman, des bouquets… et pour papa, des gerbes » !

 

J’aimais tell’ment mon âge… avec mes jeux d’enfant !

J’étais petit, bien sûr, mais mon cœur était grand !

Et j’aimais le printemps que faisait mon enfance,

Pour y passer mes jours, jusqu’à l’adolescence :

 

Rien n’est jamais perdu, tant que rien n’est fini :

L’avenir se marie au passé qui s’enfuit !

Et le temps d’aujourd’hui contient « la terre entière »,

Où l’histoire est à vivre et le meilleur, à faire !

 

La lumière est nouvelle,

A la douce saison…

Et moi, j’ai rêvé d’elle :                                                                                                    

C’est la fête ! Oui… « Bougeons ! »…

 

La lumière est nouvelle,

A la douce saison ;

La lumière était belle…

Pour la « fête aux bourgeons » !

 

Autre blog : http://jean-pierre-aimer.blogspot.fr/

BOURGEONS...

Rédigé par JeanPierreB

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
L'amour inconditionnel qui unit l'enfant à son parent, ce lien si fort, secret, lumineux,qui transcende toute l'existence est dépeint avec tellement de raffinement ...<br /> <br /> Lisbeth
Répondre