AU-DELÀ DES APPARENCES...
Publié le 19 Juin 2020
Juste au-delà des apparences…
(J’ai vu…
Des océans d’amour
Sous l’horizon trop lourd…)
Juste au-delà des apparences,
Où commence’ l’Invisible,
On peut découvrir la lumière
Sous une’ brise’ pure
Et, souvent, trouver la vie claire
Aux seuils que les nuits défigurent…
Aux seuils… que les nuits défigurent,
On peut accueillir la lumière,
Malgré les ombres qui nous criblent
Avec tant d’insolence !
J’ai vu s’ouvrir des fleurs
Au milieu des clairières
Comme’ sourire’ la douceur
Derrière un front de guerre…
Le bonheur aussi près
Que tenu à distance
Par le fil d’un regret
Ou d’un flot de violences…
J’ai vu tant de beauté
Pour tant d’indifférence ;
Des trésors de bonté
Couverts d’insignifiance…
Juste à travers un grand silence,
Je pense à l’indicible…
Comment se poser ou se taire,
Au-devant des murmures,
Afin d’accueillir le mystère
Des harmonies qui nous rassurent,
Des harmonies… qui nous rassurent ?
Comment se poser ou se taire
Dans le vacarme, oh ! si terrible,
Du mal et des souffrances ?
J’ai entendu le chant
D’un cœur qui bat pour vivre
Et qui se bat, pourtant,
Pour que la Vie soit libre :
J’écoute’ notre univers
Chanter de cent manières
Contre vents et revers…
Ou tant de murs de pierres…
J’aime… et je veux sans fin
Murmurer dans ce monde
Un simple et doux refrain,
Au cours des temps qui grondent !
Puisqu’en dépit de nos errances,
Naît la persévérance !
On n’a rien à dire ou à faire
Sans faute et sans rature…
Alors on avance’ sur la terre,
Malgré ses peurs et ses blessures…
Malgré ses peurs et ses blessures,
On avance’, sur la terre,
Dans le désir ou l’évidence
D’une intime Espérance…
Puisqu’en dépit de nos errances,
Juste au-delà des apparences,
Aussi fort qu’on y pense,
Pour l’univers immense,
L’Invisible est une’ Chance !
Juste encore un mot : le texte "Juste au-delà des apparences" est construit comme une "psalmodie"... Je m’en suis rendu compte après coup et j’ai repensé aux chants de Taizé. Il y a une parenté évidente avec ce texte... Quand j’écris l’"Invisible’ commence", j’exprime en fait qu’il est toujours là, en perpétuel commencement, d’où la formule répétitive du texte... Mais j’entends aussi qu’on n’a jamais fini d’approcher encore et encore cet Invisible... Le commencement dont je parle est juste une façon de dire qu’il existe un passage au delà-des apparences... Il ne signifie pas que l’invisible ne fait que commencer. Non. Mais seulement qu’on entre dans son espace, dans sa "dimension" lorsqu’on franchit un certain pas... C’est un peu comme si j’écrivais : au-delà d’une frontière, commence le désert ou la mer ou la forêt... C’est juste une façon de dire : voilà où je me situe... par rapport à tout cela... Et pour mon texte : "voilà où chacun peut se situer, à un moment ou un autre, par rapport à l’Invisible..." En revanche, je crois que cet Invisible dont je parle "fut, est et sera toujours". Il est intemporel... On l’aura compris...
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